Neofa | Comment réduire ses impôts : le guide

Comment réduire ses impôts : le guide

Vous payez plus de 2 500 € d’impôt sur le revenu et souhaitez réduire cette facture fiscale ? Rassurez-vous, c’est possible, légalement et sans avoir à vous expatrier au bout du monde ! 🙂 En effet, il existe diverses possibilités pour réduire ses impôts en 2023, sans nécessairement recourir à un quelconque dispositif de défiscalisation. D’autres solutions comme les lois de défiscalisation immobilière peuvent vous permettre de transformer vos impôts en patrimoine. Tour d’horizon simple et concis, pour comprendre le principe et les rouages de ces investissements doublement gagnants !

Publié le 23 novembre 2020, par :

Réduire ses impôts sans investir

Faire des enfants pour faire baisser l’impôt !

Quotient familial et demi-parts fiscales

Avoir un ou plusieurs enfants va mécaniquement faire diminuer le montant de l’impôt sur le revenu (IR). Ce principe est lié au mécanisme du quotient familial. Ainsi, chaque enfant, même majeur, rattaché au foyer fiscal, donne droit à :

  • une demi-part fiscale supplémentaire pour le calcul de l’impôt, pour les deux premiers enfants,
  • une part fiscale complète par enfant supplémentaire, à compter du troisième.

À revenu identique, plus le nombre de parts fiscales est élevé, plus il est aisé de réduire son impôt sur le revenu.

Obtenir une réduction fiscale pour frais de scolarité

Au delà du primaire, chaque enfant rattaché au foyer fiscal vous permet de faire valoir une réduction d’impôt pour frais de scolarité, à raison de :

  • 61 € /an, par enfant inscrit au collège ;
  • 153 € /an, par enfant inscrit au lycée ;
  • 183 € /an, par enfant suivant des études supérieures.

Recevoir un crédit d’impôt pour faire garder ses petits

À cause des charges sociales, nombreux sont ceux qui préfèrent ne pas déclarer leur nounou à domicile. Problème : c’est illégal et en cas de pépin vous risquez gros !

Une nounou déclarée, c’est la sécurité. Et surtout, vous allez bénéficier d’un crédit d’impôt de 50% des sommes dépensées pour tous vos enfants de moins de 6 ans, au titre des frais annuels de garde.

Déduire fiscalement les frais d’entretien d’un enfant majeur

Avoir un enfant majeur qui n’est plus rattaché au foyer fiscal, mais qui vit encore au domicile de ses parents, peut vous faire également bénéficier d’un avantage fiscal.

Il est possible de déduire les frais d’entretien d’un enfant majeur, de ses revenus imposables à hauteur d’un montant forfaitaire de 3542 euros (plafond 2021). Sans justificatifs à fournir. Votre « Tanguy »” doit seulement vivre à l’année avec vous et ne pas disposer de ressources financières suffisantes pour s’assumer.

Lire également : Calcul revenu net imposable

Optimiser ses impôts selon sa situation matrimoniale

Se marier ou se pacser pour payer moins d’impôts ?

La première année du mariage ou du PACS, vous avez le choix entre faire deux déclarations séparées, ou une déclaration fiscale commune. Prenez le temps d’effectuer des simulations. Éventuellement, faites-vous accompagner par un CGP. Il sera parfois judicieux de faire une déclaration séparée pour payer moins d’impôts.

Tirer fiscalement avantage du concubinage avec enfants

Vous pouvez choisir de rattacher fiscalement les enfants sur le foyer fiscal de l’un ou l’autre concubin. Différentes simulations vous donneront le choix fiscal gagnant.

Le concubin qui n’a pas la charge des enfants peut verser à l’autre une pension “raisonnable et proportionnée”. Cette pension, déductible du revenu de celui qui la verse, doit cependant être fiscalement déclarée par le concubin qui la reçoit.

Parent célibataire, comment diminuer son imposition ?

Il est possible pour un parent isolé : ni marié, ni pacsé, ni en concubinage, de rajouter une demi-part supplémentaire pour le calcul de son quotient familial, en sus de celles liées aux enfants déjà à charge.
Idem pour le parent isolé vivant désormais seul, mais qui s’est occupé d’un enfant pendant 5 ans.

Autres astuces pour payer moins d’impôts en 2023

Déclarer ses frais professionnels au réel

Si vous vous exposez, du fait de votre activité salariée, à des frais importants non compensés par votre employeur, sachez qu’il est possible de déduire de ses revenus ses frais professionnels, en lieu et place de la déduction forfaitaire usuelle de 10%.

Autres avantages fiscaux pour payer moins en 2023

Il est possible d’obtenir une réduction d’impôt en faisant un don à une association. Cette réduction va de à 66% à 75% de la valeur du don (1000 € max).

On peut également bénéficier d’une réduction d’impôt en tant que bénévole d’une association. Cette réduction de 66% s’applique sur le montant des frais kilométriques exposés dans le cadre du bénévolat.

Si vous êtes affilié à un syndicat, vous pouvez bénéficier d’un crédit d’impôt pour cotisation syndicale de 66% du montant annuel cotisé (dans la limite de 1% de vos revenus).

Enfin, il est possible d’obtenir un crédit d’impôt pour les emplois à domicile déclarés : ménage, soutien scolaire, jardinage, aide à domicile, etc. 50% des dépenses annuelles liées à un emploi à domicile, vous sont restituées sous forme d’un crédit d’impôt. Cet avantage est pris en compte dans le plafonnement global des niches fiscales.

Réduire ses impôts en investissant dans l’immobilier

Qu’il s’agisse d’entretenir le patrimoine immobilier existant ou d’en développer certains segments importants pour la cohésion de la nation (logements sociaux et résidences de service), l’État a depuis longtemps recours aux lois de défiscalisation dans l’immobilier.
Petit cours d’histoire. 🙂 Dès 1913, la loi accorde un avantage fiscal aux investisseurs qui acquièrent un bâtiment classé aux monuments historiques. Depuis, de nombreux ministres du Logement ou de la Culture ont eu recours à ce type de dispositif.
Si ces derniers se sont multipliés, leur principe de base reste toujours le même : le contribuable qui investit dans un logement éligible neuf ou ancien et qui le loue aux conditions légales, se voit accorder, en échange de son effort financier, une diminution de son imposition.
Le dispositif est dit gagnant-gagnant : l’État attire une part de l’épargne nationale là où elle est le plus nécessaire, tandis que le contribuable développe son patrimoine immobilier à moindres frais. Vous devriez lire également notre guide pour réduire les impôts sur les revenus locatifs.

Bon à savoir : Petit historique des lois de défiscalisation immobilière

  • 1913 : loi monuments historiques ;
  • 1949 : loi LMP / LNMP ;
  • 1962 : loi Malraux ;
  • 1986 : loi Pons ;
  • 1999 : loi Demessine;
  • 2003 : loi Girardin ;
  • 2003 : loi Robien ;
  • 2003 : loi Borloo ;
  • 2009 : loi Scellier ;
  • 2009 : loi Censi-Bouvard ;
  • 2013 : loi Duflot ;
  • 2014 : loi Pinel ;
  • 2017 : loi Cosse ;
  • 2019 : loi Denormandie.

Découvrez également notre article complet « réduire ses impôts en investissent dans l’immobilier« .

La loi Pinel

En vigueur depuis le 1er septembre 2014 et reconduite jusqu’au 31 décembre 2022, la loi Pinel a modifié la loi Duflot, qu’elle remplace. Elle vise à faciliter la création de logements sociaux dans les zones dites tendues, c’est-à-dire où l’offre peine à répondre à la demande.

Concrètement, un contribuable qui investit dans un logement neuf et s’engage à le louer aux conditions légales, bénéficie d’un abattement fiscal proportionnel à son investissement et à la durée de son engagement. Plafonné à un coût du logement de 300 000 € et dans la limite de 5 500 €/m², l’investissement Pinel peut générer jusqu’à 63 000 € d’abattement fiscal sur 12 ans !

Le dispositif Pinel accorde, en effet, un avantage fiscal proportionnel au prix de revient du logement et en augmentation avec la durée d’engagement à demeurer à la location, aux conditions de loyers et de revenus des locataires prévues par la loi :

  • 12 % pour 6 ans ;
  • 18 % pour 9 ans ;
  • 21 % pour 12 ans.

Vous êtes encore là ? Excellent ! 🙂

À cet avantage fiscal s’ajoute, bien évidemment, le montant du loyer perçu. Le contribuable voit donc ses impôts diminuer au moment où ses revenus augmentent ! On notera que la loi Pinel permet de choisir pour locataire un ascendant ou un descendant dès lors que ce dernier n’appartient pas au foyer fiscal du déclarant.

Lire également : défiscaliser avec le dispositif Pinel

Bon à savoir : Un plan de zonage précis
Le dispositif Pinel repose sur un plan de zonage précis. Le territoire est divisé en 5 zones (A bis, A, B1, B2 et C). Seules les 4 premières sont éligibles au dispositif. Le site gouvernemental https://www.ecologie.gouv.fr/zonage-b-c propose une carte de ce zonage et la liste officielle des communes éligibles au dispositif.

La loi Denormandie

La loi Denormandie complète la loi Pinel en ciblant l’immobilier ancien rénové. Sympa, non ? Elle s’applique du 1er janvier 2019 au 31 décembre 2022. L’avantage fiscal est calculé sur la totalité de l’opération, c’est-à-dire le prix d’achat du bien immobilier plus le coût des travaux. Ces derniers doivent représenter au moins 25 % du montant total de l’opération.

Aujourd’hui, 222 villes inscrites au plan national « Action cœur de ville » sont éligibles au dispositif Denormandie, auxquelles s’ajoutent les communes ayant signé avec l’État une opération de revitalisation du territoire.

Une fois rénové, le logement doit être loué non meublé pendant 6, 9 ou 12 ans. Les plafonds de loyers et de ressources des locataires à respecter sont les mêmes que ceux appliqués au dispositif Pinel.

Pour être éligible à la réduction d’impôt Denormandie, les travaux de rénovation du logement ancien doivent concerner la performance énergétique du logement, l’assainissement, la modernisation, l’aménagement ou la création des surfaces habitables.

Lire également : Quelle est la réduction d’impôt en Denormandie

Bon à savoir : Les travaux de rénovation énergétique
Les travaux de rénovation énergétique (changement du système de chauffage, amélioration de l’isolation) doivent être réalisés par un professionnel titulaire de la certification Reconnu Garant de l’Environnement (RGE).

La loi Censi-Bouvard

Adopté le 16 mars 2009, l’amendement des députés Censi et Bouvard à la loi de finances rectificative pour 2009, accordait de nouveaux avantages fiscaux aux loueurs de meublés non professionnels (LMNP). Il s’agissait, pour le législateur, de promouvoir l’investissement dans des résidences de services neuves ou réhabilitées de plus de 15 ans ayant un intérêt public : Ehpad, résidences d’affaires, touristiques ou étudiantes.

Le dispositif, qui devait prendre fin le 31 décembre 2018, est finalement prorogé jusqu’au 31 décembre 2021 par la loi de finances 2019 dans les mêmes conditions, mais pour les seuls Ehpad et résidences étudiantes.

Le contribuable bénéficie d’une réduction d’impôt équivalant à 11 % de la valeur hors taxes du bien, de la récupération de la TVA et d’une imposition avantageuse des revenus locatifs perçus. Ceux-ci sont, en effet, considérés comme des bénéfices industriels et commerciaux (BIC) et non des revenus fonciers (grâce au statut fiscal LMNP). En échange de ces avantages, l’investisseur en Censi-Bouvard doit louer le logement acquis en résidence de service pour une durée minimale de 9 ans. L’investissement est plafonné à 300 000 euros.

L’investissement en Censi-Bouvard revient à confier la gestion locative du logement acquis à la société d’exploitation de la résidence concernée. C’est, en effet, le gérant qui se charge de la location et de l’entretien de celui-ci. L’investisseur est donc déchargé de toute contrainte administrative.

La loi Malraux

Adoptée le 4 août 1962, la loi Malraux promeut l’investissement locatif au sein d’immeubles, remarquables par leur caractère architectural ou historique, ayant été totalement rénovés. Le dispositif repose sur la création d’un déficit foncier résultant des travaux réalisés et déduit du revenu global du contribuable. Pour être éligible, l’immeuble concerné doit être situé dans un secteur particulier qui conditionne le taux de la réduction d’impôt, calculée sur le montant des travaux engagés :

  • dans un site patrimonial remarquable avec PSMV (plan de sauvegarde et de mise en valeur) approuvé, dans un quartier ancien dégradé (QAD) ou dans un quartier conventionné du Nouveau programme national de renouvellement urbain (NPNRU) : taux de 30 % ;
  • dans un site patrimonial remarquable avec PVAP (plan de valorisation de l’architecture et du patrimoine) approuvé, ou dont le programme de restauration a été déclaré d’utilité publique : taux de 22 %.

Le montant des travaux retenu pour le calcul de la réduction d’impôt au titre de la loi Malraux est plafonné à 400 000 euros sur 4 ans consécutifs (peu importe la répartition de la somme durant cette durée légale). Ces travaux doivent être suivis et contrôlés par un architecte des Bâtiments de France. L’investisseur doit, en outre, s’engager à demeurer à la location durant au moins neuf ans. La loi Malraux n’est pas concernée par le plafonnement à 10 000 euros des niches fiscales.

Bon à savoir : Les taux d’intérêt des crédits immobiliers
Le niveau historiquement bas des taux d’intérêt des crédits immobiliers rend d’autant plus intéressant le placement dans la pierre. Le faible coût actuel de l’argent augmente, de facto, la rentabilité d’une opération de défiscalisation bien conduite !

Différents dans leur mécanisme et leur portée, ces dispositifs de défiscalisation présentent tous l’immense avantage de permettre la constitution d’un patrimoine immobilier à moindres frais ! 😉 Le choix du dispositif relève du cas par cas : une analyse du niveau d’imposition et des capacités d’investissement, mais aussi la prise en compte de l’objectif visé. Le logement choisi doit ainsi être de qualité et situé dans un secteur attractif. Pour réaliser cette opération avec succès, faites appel à un conseiller financier Neofa. Il vous accompagnera selon votre profil et vos objectifs !

Découvrez combien d’impôts vous pourriez économiser en moins de 2 minutes

Nicolas Delorme
Auteur
Nicolas a 15 ans d’expérience internationale et a travaillé au sein de la banque privée suisse Lombard Odier pendant 10 ans, où il a créé et développé avec succès les activités d’intermédiaire financier de Lombard Odier en Asie où il a vécu pendant 5 ans. Il a ensuite dirigé les activités de développement commercial international des gérants de fortune indépendants et des family offices genevois. Nicolas a travaillé 4 ans avec Alain en tant qu'associé dans Planet of Finance.
Partager ce conseil :

Écrire un commentaire