Réduire ses impôts est le souhait de tous les Français. Il existe plusieurs dispositifs pour y parvenir. PEA, PER, défiscalisation immobilière, etc. Chaque mécanisme répond à un besoin ou à un souhait d’investissement précis. Le choix s’oriente en fonction de son âge, de son patrimoine ou de sa capacité d’épargne. NEOFA vous expose 7 placements pour investir et diminuer ses impôts.

1. Le PEA

Le PEA signifie Plan d’Épargne en Actions. Il s‘agit d’une enveloppe fiscale avantageuse pour investir en actions françaises et européennes².

Il existe deux sortes de PEA :

  • le PEA classique ;
  • le PEA-PME destiné à investir dans des actions de petites et moyennes entreprises.

Ils sont cumulables et bénéficient tous deux des mêmes avantages en matière de réduction d’impôt.

PEA PEA-PME
Plafond 150 000 € 225 000 €
Investissement OPCVM, SICAV ou actions de toutes entreprises. OPCVM spécifiques au PEA-PME et actions de petites ou moyennes entreprises éligibles au PEA-PME.

Pour souscrire un PEA auprès d’une banque ou d’une compagnie d’assurances, il faut deux conditions :

  • être majeur ;
  • résider fiscalement en France.

Bon à savoir : les enfants majeurs rattachés fiscalement au foyer des parents peuvent ouvrir un PEA jeune dont le plafond est de 20 000 €.

Un PEA se compose de deux lignes distinctes. L’une est consacrée à la partie numéraire : le PEA espèces. L’autre ligne est destinée à la détention des titres : le PEA titres. Le PEA espèces doit être alimenté par son compte courant bancaire pour pouvoir acheter des actions sur le PEA titres. Lors de la vente de celles-ci, le PEA espèces est crédité du montant de la vente.

La fiscalité du PEA

  • Retrait ou rachat dans les 5 premières années du plan : possible, mais entraîne la clôture du plan. Le gain est imposé à 12,8 % ou au barème progressif de l’impôt sur le revenu.
  • Retrait au-delà de 5 ans : possible sans clôture du plan et exonéré de fiscalité.

À noter : dans les 5 premières années, il est possible de retirer de son PEA sans le clôturer dans les cas suivants :

  • reprise ou création d’entreprise ;
  • licenciement, invalidité ou retraite anticipée du titulaire du plan, de son conjoint ou de son partenaire de PACS ;
  • retrait d’actions de sociétés en liquidation.

Il est possible de sortir de son PEA en capital, mais également en rente viagère.

2. Le PER

Le PER signifie Plan d’Épargne Retraite. C’est le nouveau dispositif d’épargne pour la retraite disponible depuis le 1er octobre 2019. Il supprime tous les autres dispositifs précédents. Nous allons développer dans cet article les caractéristiques du PER individuel.

Tout le monde peut ouvrir un PER à n’importe quel âge. Il permet d’anticiper les besoins financiers au moment de la retraite en bénéficiant d’un dispositif fiscal avantageux. Il est possible de sortir de son PER au moment de l’âge de départ à la retraite, sous forme de capital ou sous forme de rente.

Le PER bénéficie de plusieurs mécanismes de gestion dont la gestion dite “pilotée” qui anticipe l’épargne investie. Selon l’âge et l’avancée du plan, les sommes sont plus ou moins investies entre une partie sécurisée et une autre plus dynamique. L’objectif est de terminer le plan sur une épargne 100 % sécurisée au moment du départ à la retraite.

Focus sur la fiscalité du PER :

Versements volontaires Capital ou rente
* Sommes déductibles des revenus imposables de la même année à hauteur de 10 % des revenus professionnels dans la limite d’un plafond (par membre d’une famille). * Rente soumise à l’impôt sur le revenu + prélèvements sociaux.* Capital versé (hors intérêt acquis) imposé à l’impôt sur le revenu, mais pas aux prélèvements sociaux soit au barème progressif soit à un prélèvement forfaitaire de 30 %.

3. L’assurance-vie

L’assurance-vie est un contrat d’épargne permettant d’investir dans des supports diversifiés, plus ou moins risqués, avec un avantage fiscal intéressant.

En cas de vie, l’assuré peut retirer son argent, après 8 ans, sous forme de rachat anticipé total ou partiel ou bien sous forme de rente. En cas de décès, la somme est versée à un ou plusieurs bénéficiaires désignés au contrat par le souscripteur.

Un contrat d’assurance-vie est forcément mis en place par une personne majeure, mais l’assuré peut être mineur. Des parents peuvent ouvrir une assurance-vie pour constituer une épargne pour leurs enfants, au nom de ceux-ci. Ils bénéficieront à leur majorité du cadre fiscal avantageux de l’assurance-vie.

En fonction des âges de versements, des montants investis et de la durée du contrat, les régimes fiscaux sont différents. En bref et pour faire simple, au-delà de 8 ans, les sommes de gain retirées sont** exonérées d’impôt sur le revenu**. En cas de décès, le bénéficiaire dispose d’un avantage considérable sur les frais de succession. Selon les montants, ils peuvent être totalement exonérés.

4. FCPI

Les FCPI (Fonds Communs de Placement dans l’Innovation) sont des paniers d’actions de sociétés innovantes non cotées en Bourse. Il s’agit d’un investissement risqué, puisqu’il est indexé sur la croissance et la réussite des entreprises en portefeuille, mais à potentiel de rendement important.

Titres éligibles PME française ou européenne.Moins de 2 000 salariés.Indépendante.Créée depuis moins de 10 ans.
Durée de vie Échéances de souscription, d’investissement et réinvestissement, de pré-liquidation et de liquidation connues à l’avance.
Avantage fiscal Détention des parts pendant au moins 5 ans.

5. GFF et GFV (Groupements Fonciers Forestiers et Viticoles)

Comme leur nom l’indique, les GFF et GFV sont des produits d’épargne proposant un investissement dans les bois et forêts et le domaine du vin. Ils permettent de diversifier son épargne et de soutenir des filières agricoles importantes pour notre pays. L’investissement ne doit pas dépasser 10 % de son patrimoine. Les GFF et GFV sont des produits très peu liquides qui présentent un risque significatif de perte en capital. Ils peuvent bénéficier d’un rendement avantageux entre 1 et 4,5 %.

Les sommes investies sont bloquées. Elles disposent d’un cadre fiscal avantageux notamment en matière de transmission du patrimoine et de réduction d’impôt.

Réduction d’impôt GFV : 25 % des parts investies dans la limite de 50 000 € par personne.GFF : 18 % des parts investies dans la limite de 50 000 € par personne.
Plus-value en cas de cession Régime de la plus-value immobilière : 36,2 % avec possibilité d’abattement en fonction de la durée de détention des parts.
Succession GFV : Exonération partielle des droits de donation ou succession :75 % jusqu’à 300 000 € ;50 € au-delà.GFF : identique + engagement à exploiter les forêts pour au moins 30 ans.

6. SCPI fiscale

La SCPI est un fonds commun permettant d’investir dans l’immobilier indirectement. C’est ce qu’on appelle un placement “pierre papier”. La SCPI fiscale intègre un dispositif fiscal type loi Scellier par exemple permettant de réduire ses impôts. Il faut se référer au dispositif fiscal en vigueur pour en vérifier l’avantage de réduction d’impôt y afférant.

7. Défiscalisation immobilière

La défiscalisation immobilière répond à un objectif d’investissement locatif. Soit il est réalisé par le biais d’un dispositif spécifique type loi Pinel ou Censi-Bouvard. Soit il est réalisé en direct dans l’ancien via un système de charges permettant de réduire ses impôts.

Les dispositifs de défiscalisation immobilière existant

Loi Pinel Économie d’impôt sur 6, 9 ou 12 ans de l’ordre de 12 %, 18 % ou 21 %.Plafond fiscal: 300 000 €.
Dispositif Denormandie Rénovation et réhabilitation de logements anciens en centre-ville.Réduction d’impôt identique à la loi Pinel.
Loi Censi-Bouvard Investissement en logement meublé pour les catégories suivantes :EHPAD ;résidences étudiantes ;résidences séniors ;résidences de tourisme classées.Bail commercial de 9 ou 12 ans à signer pour une réduction d’impôt de 11 % du prix de revient.Plafond fiscal : 300 000 €.
Loi Malraux et loi Monuments Historiques Investissement pour préserver et remettre en état les logements des centres-villes historiques.Réduction d’impôt de 22 % ou 30 % selon le lieu géographique.
Loi Cosse Pour les propriétaires qui louent un bien à loyer modéré (convention Anah).Déduction forfaitaire des revenus fonciers : plus le loyer est faible, plus la déduction est élevée (entre 15 % et 70 % selon la situation géographique).

Bonus : investir dans des travaux pour votre résidence principale

Certains travaux de votre résidence principale ouvrent droit à des réductions ou crédits d’impôt :

  • Travaux de rénovation énergétique : CITE (Crédit d’impôt pour la Transition Énergétique). 30 % des dépenses éligibles peuvent bénéficier du CITE avec un plafond de 8 000 € pour une personne seule, 16 000 € pour un couple.
  • Adaptation du logement pour les personnes âgées ou en situation de handicap : 25 % des dépenses engagées.

Tableau comparatif des placements pour réduire ses impôts

Voici un tableau mettant en lumière les avantages et les inconvénients de chaque placement évoqué pour réduire ses impôts :

Avantages Inconvénients
PEA Enveloppe fiscale avantageuse pour investir en actions. À conserver au moins 5 ans pour bénéficier de l’avantage fiscal.
PER Épargne destinée à préparer la retraite.Gestion pilotée.Cadre fiscal attractif. Sortie au départ à la retraite.
Assurance-vie Enveloppe fiscale avantageuse après 8 ans en cas de vie, sur les droits de succession en cas de décès. À conserver au moins 8 ans pour bénéficier de l’avantage fiscal en cas de vie.
FCPI Avantage fiscal.Investissement dans l’innovation.Rendement élevé possible. Risque important.Durée de détention minimale de 5 ans.
GFF – GFV Avantage fiscal.Investissement dans le terroir.Rendement élevé possible. Peu liquide donc prise de risque importante.
SCPI fiscale Investissement dans l’immobilier sans acheter un bien en direct (donc investissement moins élevé en termes de montant).Dispositif fiscal avantageux. Peu liquide.
Défiscalisation immobilière Plusieurs dispositifs.réduction d’impôt avantageuse. Peu liquide.Investissement à long terme.
Alain Broyon
Auteur
Alain a plus de 20 ans d'expérience dans le secteur des services financiers. Diplômé de l'Université HEC Lausanne, il devient à 32 ans, le plus jeune PDG d'une banque suisse, Dukascopy Bank. Son principal domaine d’intervention est l’innovation dans les services financiers. Alain a développé différentes sociétés avec Nicolas, notamment Planet of Finance, Money-ID et maintenant Neofa. Ses principaux domaines d'intervention sont l'innovation et la numérisation des services financiers. Alain a travaillé 4 ans avec Nicolas en tant qu'associé dans Planet of Finance.
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