Quel que soit l’établissement financier dans lequel vous souscrivez votre contrat d’assurance-vie, vous ne pouvez pas échapper à certains frais. Ces derniers vont venir impacter la performance de votre contrat, il faut donc prêter une attention particulière et étudier l’intégralité des coûts d’une assurance-vie.

Le coût d’une assurance-vie en termes de frais d’entrée et de versement

À l’ouverture de votre contrat d’assurance-vie, des frais d’entrée seront prélevés sur le montant de votre apport initial. Les banques et assureurs traditionnels ont pour habitude d’en percevoir. Sachez cependant que les banques en ligne sont moins gourmandes, car elles n’en ponctionnent pas.
Durant la vie de votre contrat, lorsque vous serez amenés à verser du capital, on parlera alors de frais de versement. Ces derniers ne dépassent pas 5 % du capital investi, et s’établissent généralement autour de 3 % pour les banques traditionnelles. Les banques en ligne n’en perçoivent pas.
Ces frais de versement sont à prendre en considération, notamment si vous avez l’intention de placer 100 % de votre capital en support euros qui génèrent moins de 2 % d’intérêts par an. Il vous faudra alors du temps avant d’amortir vos frais de versement.
Bonne nouvelle, il est tout à fait possible de négocier les frais d’entrée et de versement à la baisse auprès de votre banquier ou de votre assureur !

Les frais de gestion d’une assurance-vie

Ces frais sont annuels et proportionnels à la valorisation du contrat. Le pourcentage prélevé dépendra donc de la totalité de l’épargne en compte.
Ils diffèrent selon le type de support que vous choisirez.
La moyenne du marché tourne autour de 0,70 % par an pour un contrat monosupport. Notez qu’il est indispensable de comparer les frais de gestion entre les contrats, car une différence de 0,10 ou 0,15 points à la baisse a toute son importance sur un horizon de placement à 10 ou 15 ans.
Concernant les contrats multisupport, sachez qu’en plus des frais de gestion qui varient entre 0,7 % et 0,90 %, viennent s’ajouter des frais d’unité de compte (UC). Les frais réels sont alors compris entre 2,5 % et 3,5 %.
Contrairement aux frais d’entrée et de versement, votre conseiller financier n’a pas la main pour abaisser les frais de gestion. Heureusement, passé certains seuils en termes d’épargne gérée, le montant des frais de gestion pourra être dégressif.

Les frais d’arbitrage en assurance-vie

Ils s’opèrent sur des contrats d’assurance-vie multisupport. L’assuré a la possibilité de modifier la répartition des actifs détenus dans son contrat. S’il vend certaines valeurs et/ou en acquiert d’autres, on dit qu’il réalise un arbitrage. Ces frais dépendent du contrat souscrit et de l’établissement financier qui le commercialise. De manière générale, ils oscillent entre 0,4 % et 1 % du montant arbitré, il arrive aussi qu’ils soient ponctionnés à chaque opération sous forme d’un montant forfaitaire (entre 15 et 20 euros par arbitrage).
En cas de transaction conséquente, vous pouvez tout à fait négocier un rabais auprès de votre conseiller.
Notez que les banques en ligne ne facturent aucun frais d’arbitrage si l’adhérent réalise seul son opération sur Internet.

Lire également le guide de l’arbitrage en assurance vie

Les frais de gestion sous mandat en assurance-vie

Si vous optez pour une gestion sous mandat, c’est-à-dire que vous déléguez la gestion de votre contrat à un expert des marchés financiers, en sus des frais annuels classiques de l’assurance-vie viennent s’ajouter les frais de gestion du mandat. Il faut compter environ 3,5 % à 4 % par an de frais de gestion sous mandat dans une banque traditionnelle. Ces frais sont minorés dans une banque en ligne.

Les frais de transfert d’une assurance-vie

La loi Pacte du 23 mai 2019 autorise temporairement un assuré non satisfait des performances d’un contrat d’assurance-vie, à transférer son capital :

  • Au sein d’un nouveau contrat tout en conservant l’antériorité fiscale de son contrat initial.
  • Dans son Plan d’Épargne Retraite.

Ce transfert s’opère au sein d’une même compagnie d’assurance. Tous les contrats, qu’ils soient monosupport ou multisupport sont transférables. Les sommes investies doivent majoritairement être positionnées sur des supports en UC. En revanche, la loi ne précise rien quant aux frais de transfert liés à cette opération. Il faudra donc vous rapprocher de votre assureur pour en connaître les modalités.

Lire également le guide du transfert d’assurance vie

L’impact des frais de sortie anticipée d’une assurance-vie

Durant toute la durée de vie de votre contrat, le capital investi reste disponible à tout moment. Vous pouvez procéder à un rachat total ou partiel de votre contrat à votre convenance sans frais. En revanche, votre retrait sera fiscalisé. L’assiette fiscale ne concernera pas le capital retiré, mais uniquement la fraction des intérêts. Deux critères sont à prendre en considération pour connaître la fiscalité qui s’appliquera l’âge de votre contrat (moins de 4 ans, de 4 à 8 ans, plus de 8 ans), et la date des versements effectué (avant ou après le 27 septembre 2017).

Les frais de rachat en assurance-vie

Lorsque vous entrez en « phase retraite » dans le but de percevoir des revenus complémentaires, vous mettez en place des rachats programmés partiels que vous percevrez sous forme de rente. Cette dernière sera soumise aux frais d’arrérages de rente (environ 3 % du montant brut de la rente) et aux frais de conversion.

Les frais de succession en assurance-vie

L’assurance-vie est un excellent outil en matière d’optimisation successorale. À son décès, l’assuré transmet un capital au bénéficiaire de son choix sans frais de succession. Ce point se vérifie pour les contrats ouverts à compter du 13 octobre 1998 sur la part des versements effectués par l’assuré avant ses 70 ans. Chaque bénéficiaire dispose d’un abattement de 152 500 euros, au-delà, la somme perçue sera taxée. Pour la part des versements réalisés après 70 ans, l’abattement n’est que de 30 500 euros, à partager entre tous les bénéficiaires. Néanmoins, des particularités existent pour les contrats antérieurs au 12 octobre 1998.
Vous l’aurez compris, avant de souscrire un contrat d’assurance-vie, prenez le temps de comparer attentivement toutes les offres sur le marché et d’examiner les frais intrinsèques. Ces derniers pourront, en effet, raboter le rendement de votre contrat.

Alain Broyon
Auteur
Alain a plus de 20 ans d'expérience dans le secteur des services financiers. Diplômé de l'Université HEC Lausanne, il devient à 32 ans, le plus jeune PDG d'une banque suisse, Dukascopy Bank. Son principal domaine d’intervention est l’innovation dans les services financiers. Alain a développé différentes sociétés avec Nicolas, notamment Planet of Finance, Money-ID et maintenant Neofa. Ses principaux domaines d'intervention sont l'innovation et la numérisation des services financiers. Alain a travaillé 4 ans avec Nicolas en tant qu'associé dans Planet of Finance.
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