Quelles performances financières pour ce mois de novembre 2023 !
Les actions ont fait leur retour en 2023, enregistrant un gain de près de 20 % depuis le début de l’année après une année 2022 médiocre. La dernière étape de cette tournée a été particulièrement enthousiaste, le marché venant de clôturer un mois de novembre exceptionnel. Les actions ont clôturé le mois avec un nouveau gain la semaine dernière, s’ajoutant à la série de gains hebdomadaires qui a permis, entre autre, au S&P 500 d’enregistrer sa première hausse mensuelle depuis juillet.
La forte progression de novembre a été soutenue par des nouvelles favorables dans tous les domaines : l’inflation a continué à baisser, les banques centrales ont indiqué qu’elles n’étaient pas obligées de poursuivre le resserrement de leur politique, l’économie a continué à défier la gravité des taux d’intérêt élevés et les bénéfices des entreprises ont été meilleurs que prévu. Cela ne signifie pas que le marché ne s’essoufflera pas de temps à autre à l’approche de 2024, mais comme les actions sont désormais proches de leurs plus hauts de l’année, nous clôturons 2023 avec un certain dynamisme et je pense que le marché peut maintenir une bonne position l’année prochaine.
1. Les performances financières du mois de novembre ont été remarquables
Les actions américaines ont gagné 9 % en novembre, soit le meilleur mois depuis près d’un an et demi et la septième meilleure performance mensuelle des 30 dernières années. Il s’agit de la deuxième meilleure performance de novembre au cours de ces trois décennies. Le S&P 500 a progressé de près de 12 % depuis le creux du 27 octobre. L’Eurostoxx 50 a quant à lui pris plus de 6% en un mois. Simplement, les actions viennent de connaître l’un de leurs meilleurs mois depuis trente ans.
Cette évolution a effacé la faiblesse observée d’août à octobre, lorsque la résurgence des inquiétudes concernant les taux d’intérêt a entraîné une correction de 10 %. La reprise de novembre a propulsé le S&P 500 vers un nouveau sommet pour 2023 et rappelle une fois de plus que les replis peuvent créer des opportunités pour les investisseurs disciplinés.
2. Les actions n’ont pas été seules à être invitées à la fête
En effet, les obligations de qualité (telles que mesurées par l’indice Bloomberg Aggregate Bond) ont enregistré leur meilleure performance mensuelle au cours des 30 dernières années. Il ne faut pas oublier que les obligations ont connu leur pire mois au cours de cette période en septembre dernier, mais cela souligne le fait que la douleur sur le marché obligataire ne doit pas persister indéfiniment, et cela est conforme à notre opinion selon laquelle les taux d’intérêt devraient continuer à se modérer tout au long de l’année prochaine, ce qui plaide en faveur d’une amélioration des rendements obligataires.
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3. Les secteurs cycliques du marché et ses performances financières de novembre
Enfin, ce sont les secteurs cycliques du marché, ainsi que les secteurs les plus sensibles à la baisse des taux d’intérêt, qui ont tiré leur épingle du jeu.
Les petites capitalisations ont surperformé, gagnant plus de 13 % depuis la fin du mois d’octobre, y compris une forte hausse vendredi dernier pour clôturer la semaine. Les secteurs des services financiers et de la consommation discrétionnaire, ainsi que ceux de la technologie et de l’immobilier se sont également distingués, le premier reflétant des perspectives favorables pour l’économie, tandis que le second a bénéficié d’un soulagement sur le front de la hausse des taux d’intérêt. Ces quatre secteurs ont progressé de plus de 10 % au cours du mois dernier.
4. Une course vers de nouveaux sommets ?
Les actions ayant atteint leur plus haut niveau depuis le début de l’année la semaine dernière, l’indice S&P 500 est désormais à moins de 5 % de son plus haut niveau historique de janvier 2022.
Mon avis est que l’année à venir apportera son lot de défis (évolution des attentes des banques centrales en matière de politique, risque de ralentissement de la croissance économique, incertitudes politiques et géopolitiques) qui provoqueraient des replis périodiques, mais un retour à de nouveaux sommets est probablement à l’ordre du jour à mesure que nous avançons. Le résultat : si l’on considère les reprises depuis 1980, lorsque le marché atteint finalement le sommet précédent, les actions affichent généralement un rendement à deux chiffres au cours de l’année suivante, ce qui reflète, selon moi, la progression des cycles économiques, monétaires et de bénéfices renouvelés.
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