Les efforts pour dynamiser le marché du crédit immobilier, en baisse depuis plus d’un an suite à l’augmentation soudaine des taux d’intérêt, se poursuivent. Dans une récente interview avec le journal Le Parisien, Bruno Le Maire, ministre de l’Économie et des Finances, a révélé que de nouvelles mesures visant à assouplir les critères d’octroi de crédits immobiliers seraient examinées lors de la prochaine réunion du Haut Conseil de stabilité financière, présidée par lui-même.
Pour contextualiser
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1. L’option de l’extension de la durée de prêt pour relancer le crédit immobilier
Une des options envisagées pour relancer le crédit immobilier concerne l’extension de la durée des prêts jusqu’à 27 ans pour les emprunteurs planifiant d’importants travaux de rénovation. Cette mesure serait applicable si les travaux représentaient au moins 10 % de la valeur totale du crédit. L’objectif est d’augmenter la capacité d’emprunt des acquéreurs, selon l’équipe du ministre.
2. L’option de la suppression du prêt relais dans le calcul du taux d’endettement
Une autre proposition à l’ordre du jour de la réunion de lundi concerne le prêt relais. Il est envisagé de ne plus inclure ce type de crédit, généralement de courte durée mais coûteux, dans le calcul du taux d’endettement. Ce prêt est utilisé dans les transactions d’achat-revente de logements, offrant les fonds nécessaires pour acquérir un nouveau bien avant la vente de l’ancien.
3. L’option des critères de prêt HCSF
Le gouvernement étudierait aussi la possibilité de permettre aux banques de s’écarter des critères de prêt établis par le HCSF (durée maximale de 25 ans, taux d’endettement limité à 35 %) pour 20 % des dossiers, et ce, sur trois trimestres consécutifs au lieu d’un seul. Bien que cette flexibilité ait été introduite lors d’une précédente session du Haut Conseil, des clarifications sur son application pourraient être apportées.
Enfin, dans un contexte de baisse significative de l’activité de crédit immobilier, retombée au niveau de 2015 avec 9,2 milliards d’euros en septembre, le gouverneur de la Banque de France, tout en s’opposant à un assouplissement global des critères de prêt, s’est récemment montré favorable à de « nouveaux ajustements techniques ». Toutefois, il met comme condition que ces ajustements ne doivent pas augmenter le risque de surendettement.
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