Le conseiller en gestion de patrimoine Ruben Brami s’applique chaque semaine à vous résumer l’actualité des marchés financiers. Cette semaine sur les marchés, cela continue de s’agiter : le ralentissement de l’inflation en France, ce à quoi l’on peut s’attendre après ce mois de novembre 2024 historiquement fort, et enfin, la réunion de l’OPEP+. C’est parti pour le concentré des derniers mouvements en 3 min top chrono !
1. L’inflation et l’activité ralentissent plus fortement que prévu en France
En novembre, la France a connu un ralentissement marqué de l’inflation, avec une augmentation des prix limitée à 3,4 % sur un an, contre 4 % en octobre, d’après les données initiales de l’Insee diffusées jeudi matin.
Ce ralentissement, observé pour le deuxième mois d’affilée, s’avère plus prononcé que les prévisions des économistes. En septembre, l’inflation annuelle était de 4,9 %. Selon l’indice harmonisé européen IPCH, l’inflation en novembre a été de 3,8 % sur un an, contre 4,5 % le mois précédent. La Banque Centrale Européenne (BCE) constate les effets de sa politique économique, mais l’activité en France durant l’été a ralenti plus que prévu. L’Insee a récemment ajusté à la baisse les chiffres du PIB français pour le troisième trimestre : au lieu d’une croissance de 0,1 %, l’économie s’est contractée de 0,1 %.
Cette révision tombe à un moment délicat, juste avant l’évaluation de la dette française par l’agence Standard and Poor’s. Avec une croissance nulle au premier trimestre et une hausse inattendue de 0,6 % (révisée de 0,1 point) au deuxième trimestre, la croissance cumulée à la fin du troisième trimestre est de 0,8 %. Ainsi, atteindre l’objectif de 1 % de croissance en 2023, comme envisagé par Bercy, semble plus ardu.
2. Que se passe-t-il après un mois de novembre historiquement fort ?
Le mois de novembre a été le plus fort de l’année pour les actions mondiales, avec un large rebond à la fois des actions et des obligations. Les marchés américains ont été les premiers à rebondir, le S&P 500 ayant gagné 9 % le mois dernier, soit son deuxième meilleur mois de novembre depuis 1980, après le rebond de 2020 dû à la pandémie. Les obligations d’État ont également connu l’une des meilleures performances mensuelles jamais enregistrées, l’indice obligataire global américain ayant progressé de 5 %, soit la plus forte hausse mensuelle depuis 1985. Cette progression s’explique par la forte baisse des rendements, la Fed étant de plus en plus convaincue qu’elle a fini d’augmenter ses taux d’intérêt. Les bénéfices des entreprises ont également été meilleurs que prévu et les données économiques ont continué à indiquer une économie résiliente, la tendance à la désinflation restant intacte.
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Après les fortes hausses de novembre, les marchés pourraient faire une pause pour digérer le mouvement de hausse. Mais les tendances saisonnières pourraient continuer à jouer un rôle de soutien, décembre étant historiquement un mois fort pour les actions. La trajectoire de la politique de la Fed, qui devrait connaître un changement notable, sera déterminante pour les perspectives des mois à venir.
3. La réunion de l’OPEP+ : nouvelles réductions de production et impact sur le prix du pétrole en 2024
Cette semaine, l’attention s’est portée sur la réunion de l’OPEP+, un cartel pétrolier élargi, qui s’est tenue jeudi pour définir les objectifs de production pour 2024. Initialement prévue la semaine dernière, cette réunion avait été reportée à cause de divergences entre certains pays membres sur les quotas de production. Après d’intenses négociations, l’Arabie Saoudite, leader de l’organisation, a réussi à convaincre ses partenaires d’adopter de nouvelles réductions de production. Selon un communiqué de l’OPEP, ces réductions se répartissent comme suit : l’Arabie Saoudite réduira sa production d’un million de barils, la Russie de 500.000, l’Irak de 223.000, les Émirats Arabes Unis de 163.000, et le Koweït de 135.000, entre autres. Malgré ces annonces, les prix du pétrole n’ont pas beaucoup fluctué. Cette réaction modérée s’explique par le caractère théorique de ces réductions, difficiles à appliquer pour certains pays. Il est important de noter que des producteurs comme l’Irak et le Nigéria produisent souvent au-delà de leurs quotas assignés. En termes de prix, le Brent se vendait aux alentours de 81,40 USD, tandis que le WTI se négociait à près de 76,60 USD.
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4. Les annonces d’entreprises à noter de la semaine
- Casino s’apprête à céder jusqu’à la totalité de ses hypers et supermarchés, Intermarché, Carrefour, Auchan, U ou Lidl seraient sur les rangs, selon Les Echos.
- SPIE va faire l’acquisition de Robur Industry Service Group.
- Novartis vise une croissance annuelle de son chiffre d’affaires de 5% jusqu’en 2027.
- Atos négocie la modification des termes de l’accord signé avec Daniel Kretinsky.
- Covivio place un Green Bond de 500 M€ à 8,5 ans à 4,625%.
- Apple va cesser son partenariat avec Goldman Sachs dans les cartes de crédit.
- Compagnie Financière Richemont n’envisage pas de prêter ou d’investir dans la plateforme de ventes en ligne Farfetch, actuellement en difficultés.
- Amazon annonce une nouvelle puce pour centre de données, alors que la rivalité avec Microsoft s’intensifie.
- Barclays envisage 900 licenciements en Grande-Bretagne.
- Rémy Cointreau confirme ses objectifs 2023-2024 après un S1 plombé par les Etats-Unis.
- Walmart se tourne vers l’Inde et réduit ses importations en provenance de Chine.
- La Deutsche Bank est ouverte aux fusions et acquisitions selon son président.
- Kering a finalisé l’acquisition des 30% de Valentino.
- Carrefour et Nexity renforcent leur partenariat foncier.
- Tesla va proposer une entrée de gamme à 61 000 USD pour son Cybertruck, commercialisé en 2025.
- Lufthansa dépose sa demande de feu vert à la Commission européenne pour l’achat d’une participation dans ITA Airways.
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