Le marché immobilier voit ses prix lentement dégressifs. En effet, le secteur des logements anciens en Ile-de-France connaît des difficultés persistantes. En 2023, on a observé une aggravation de la baisse d’activité, menant à un niveau de ventes exceptionnellement bas. C’est ce qu’ont révélé les notaires du Grand Paris lors de leur exposé sur l’état du marché immobilier de la région. Cette diminution des ventes s’est également traduite par un recul des prix des logements, une tendance que les notaires prévoient de voir se prolonger en 2024.

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Tous les segments du marché sont touchés par cette situation. Voici trois donnés des notaires qui annoncent une poursuite de la baisse des prix en Ile-de-France : 

1. Une réduction significative des ventes immobilières en Ile-de-France pourrait impacter le prix sur le marché immobilier

L’année dernière, la région a connu seulement 140 000 transactions de biens immobiliers anciens, soit une baisse de 25 % par rapport à 2022. Cela représente 47 000 ventes en moins et une diminution de 14 % par rapport à la moyenne de la décennie précédente. Les transactions sont désormais principalement motivées par des nécessités (divorce, mutation, héritage) et rencontrent des difficultés pour se concrétiser. Les notaires notent un besoin accru d’apport personnel, une augmentation des achats sans emprunt et l’influence des aides familiales. Malgré la stabilisation des taux d’intérêt et la baisse des prix fin 2023, les conditions de remboursement n’ont pas vraiment évolué, suscitant un report d’achat dans l’espoir de meilleures conditions.

2. Chute historique des ventes de maisons

Après un engouement post-Covid, les maisons subissent une baisse plus marquée que les appartements (-28 % contre -25 %). Avec seulement 39 360 ventes en 2023, c’est le niveau le plus bas en dix ans, particulièrement en petite couronne. Elodie Frémont, de la Chambre des notaires de Paris, cite la loi climat et résilience comme facteur influent, notamment en raison du coût élevé de la rénovation énergétique pour les maisons. Les acheteurs, autrefois séduits par l’idée d’un espace extérieur, prennent désormais en compte les coûts d’entretien et énergétiques. Les prix des maisons devraient se stabiliser autour de 330 000 euros en avril, marquant une baisse de 8 % sur un an.

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3. Diminution de 7 % du prix des appartements à Paris

Bien que l’activité ait chuté de 22 % en 2023, elle résiste mieux à Paris qu’en banlieue. Fin décembre, le prix moyen au mètre carré était de 9 770 euros, avec une prévision de baisse à 9 400 euros en avril 2024, soit une réduction de 8,1 % sur un an, revenant au niveau de 2018. Les notaires anticipent une poursuite de l’ajustement du marché, influencé par des facteurs comme la baisse de l’inflation et l’assouplissement des conditions de financement. Ils soulignent cependant la nécessité pour acheteurs et vendeurs de réaliser que les taux d’intérêt très bas pourraient ne pas revenir, ce qui pourrait maintenir le marché dans une certaine stagnation.

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Ruben Brami
Auteur
Fondé par un ancien de Rothschild & Co à Paris, Twenty-Six Patrimoine propose une approche 360 de la gestion de ses patrimoine à ses clients. Moderne, ingénieux et hybride, entre un cabinet traditionnel et un family office, notre volonté est de...
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