Préparer sa retraite à 50 ans : les solutions

Les années ont vite passé et vous voilà quinquagénaire ! Si vous n’avez pas jamais pris le temps de vous pencher sur ce qu’il adviendra de votre pouvoir d’achat à la retraite, il est vraiment temps de vous y mettre. Vous n’êtes pas encore propriétaire de votre résidence principale ? C’est certainement la première chose à faire. Vous éviterez ainsi de continuer à payer des loyers qui ne vont pas cesser d’augmenter jusqu’à entamer sérieusement votre capacité financière pour d’autres postes de votre budget.

Par contre, si vous avez été prévoyant (ce dont je ne doute pas un seul instant), vous êtes plutôt en fin de période de remboursement, si vous avez eu besoin d’un prêt (ce qui est le cas de la plupart d’entre nous). Vous allez bientôt disposer de revenus supplémentaires. C’est donc le meilleur moment pour songer sérieusement à vous constituer une épargne de précaution. Voyons à présent les avantages et les inconvénients des différents investissements financiers.

Publié le 27 avril 2020, par :

L’assurance vie

C’est un plan d’épargne à moyen ou à long terme. Votre argent n’est pas bloqué. Cela vous permet de récupérer votre épargne au moment souhaité, même s’il faut savoir qu’il est préférable fiscalement d’attendre 8 ans. Si vous jouez la prudence, vous miserez sur un contrat mono-support. Vous bénéficierez alors d’une garantie sur votre capital. Si vous êtes plus audacieux, vous choisirez le contrat multi-support ; il est plus rémunérateur.

Plan Épargne Retraite (PER)

Ce plan fait partie des nouveautés de la loi PACTE. C’est un produit sur le long terme qui vous permet d’obtenir un capital ou une rente, mais uniquement à l’âge de la retraite. Donc prudence, avant de signer ce type de contrat, assurez-vous que vous n’aurez pas besoin de votre épargne dans les dix années à venir.

Plan Épargne en Actions (PEA)

Ce plan est réglementé et ne peut être ouvert que si êtes domicilié fiscalement en France. Il se décompose en PEA bancaire et PEA assurance. Pour ceux qui ne connaissent pas la différence, je vous explique en deux mots. Avec un PEA bancaire, vous allez acquérir un portefeuille d’action d’entreprises françaises. Les versements sont plafonnés à 150 000 €, mais gros avantage, vous pourrez bénéficierez d’une exonération d’impôt (pas automatique et bien sûr sous conditions). Le PEA assurance est un contrat qui se rapproche de l’assurance vie. Donc, si vous n’avez pas une grande appétence au risque, il sera mieux adapté, car vous serez au moins sûr de préserver votre épargne pour votre retraite !

Société Civile de Placement Immobilier (SCPI)

On change radicalement d’investissements financiers puisque le fonctionnement de la SCPI consiste à faire de vous un propriétaire indirect de biens immobiliers (logements, bureaux en France ou à l’étranger). Vous vous demandez ce que cela veut dire ? C’est simple, vous investissez votre épargne dans des parts sociales et vous ne vous occupez de rien. Ce n’est pas vous qui assurez la gestion du ou des biens dont vous détenez virtuellement quelques mètres carrés ! Par contre, vous touchez des revenus fonciers qui correspondent au montant de la location minorée des frais de gestion, le tout au prorata de vos parts. Le montant des loyers ayant tendance à augmenter au fil des années, vous vous constituez ainsi des revenus sécurisés et révisés régulièrement. Est-ce bien clair ?

Loueur en meublé non professionnel (LMNP)

Alors là vous devenez totalement maître de votre épargne. Soit vous avez déjà un bien que vous louez en meublé, soit vous achetez un local à cet effet. Cela peut être un bon moyen d’ augmenter sensiblement vos revenus à la retraite, surtout si vous assurez vous-même la gestion de votre bien.

Loi Pinel

Il s’agit ici aussi de louer un bien, mais pas n’importe quel bien et pas à n’importe qui. Pour bénéficier de tous les avantages de la loi Pinel (moins d’impôt pendant une certaine période), le bien et son locataire doivent répondre à des conditions drastiques. C’est une solution intéressante à 10/12 ans de la retraite, car à l’issue de l’obligation de louer votre bien (au minimum 6 ans), vous pouvez le récupérer pour y habiter ou le vendre.

Compte Épargne logement (CEL) et Plan Épargne logement (PEL)

Ils sont surtout destinés à financer l’achat d’un logement. Dans le cadre de cet article, ils ne présentent pas un avantage majeur. Pour être intéressants, ces investissements financiers doivent être souscrits lorsqu’on est jeune (et ce n’est plus vraiment votre cas !). D’autant plus que pour ceux qui ont été ouverts après 2018, les intérêts subissent le prélèvement forfaitaire unique (PFU) au taux de 30 %.

Livrets d’épargne réglementés

Ils ont pour point commun de laisser votre épargne disponible, mais on ne peut pas dire qu’ils représentent en 2020 un investissement financier vraiment rentable pour augmenter vos revenus à la retraite ! Le plafond des versements autorisés est toujours calculé hors capitalisation des intérêts.

  • Le plus connu d’entre eux est certainement le livret A, malgré une rémunération sans cesse en baisse. Les intérêts sont exonérés de tout impôt et charges sociales. Le plafond des versements est de 12 000 €.
  • Le Livret Développement Durable et Solidaire (LLDS). Sa rémunération est la même que celle du livret A, mais le plafond des versements est inférieur (12 000 €). Les intérêts sont exonérés de l’impôt sur le revenu et des prélèvements sociaux.
  • Le Livret Épargne Populaire (LEP). Il est soumis à un plafond de revenus. Il bénéficie des mêmes exonérations fiscales que le LLDS, mais son taux d’intérêt est plus élevé, tandis les versements sont limités à 7 700 €.
  • Quant au livret jeune, il ne vous concerne pas, donc inutile d’en parler ici !

Et pour finir les livrets d’épargne bancaires

Les livrets d’épargne bancaires ou CSL ont des taux généralement encore plus bas que les livrets d’épargne réglementés. Ils varient d’une banque à l’autre. Souvent attractifs à l’ouverture ou sur de courtes périodes promotionnelles, ils ne sont pas la panacée pour un revenu complémentaire à la retraite.

Alain Broyon
Auteur
Alain a plus de 20 ans d'expérience dans le secteur des services financiers. Diplômé de l'Université HEC Lausanne, il devient à 32 ans, le plus jeune PDG d'une banque suisse, Dukascopy Bank. Son principal domaine d’intervention est l’innovation dans les services financiers. Alain a développé différentes sociétés avec Nicolas, notamment Planet of Finance, Money-ID et maintenant Neofa. Ses principaux domaines d'intervention sont l'innovation et la numérisation des services financiers. Alain a travaillé 4 ans avec Nicolas en tant qu'associé dans Planet of Finance.
Partager ce conseil :

Écrire un commentaire