Le conseiller en gestion de patrimoine Ruben Brami s’applique chaque semaine à vous résumer l’actualité des marchés financiers. Un concentré des derniers mouvements en 3 min top chrono !
Le résumé de la semaine sur les marchés :
1. Le marché parisien se consolide tandis que la Réserve fédérale américaine envisage une hausse des taux
Le beau rebond hebdomadaire précédent a laissé place à une nette consolidation du marché parisien. Au terme d’une semaine riche en actualité, le CAC40 recule de 0,5% sur cinq séances, à 7004 points ce vendredi soir. Les Banques centrales ont encore occupé le devant de la scène, et notamment la principale d’entre elles, la Réserve fédérale américaine. Comme attendu, la Fed a opté pour le statu quo sur ses taux mais elle a aussi signalé qu’une hausse supplémentaire de 25 points de base est possible d’ici la fin de l’année, afin de s’assurer de ramener l’inflation vers l’objectif des 2%. De plus, les responsables de la Fed s’attendent à ce que les taux ne reculent que de 0,5% l’an prochain à partir du pic potentiel de 5,5-5,75%, ce qui signifie que les taux resteront donc « plus élevés, plus longtemps ». En juin, les membres de la Fed prévoyaient plutôt une baisse d’un point de pourcentage des taux en 2024.
2. Les banques centrales européennes marquent une pause tout en restant vigilantes sur l’inflation
En Europe, la Banque d’Angleterre et la Banque nationale suisse ont surpris en décrétant également des pauses dans leur cycle de resserrement monétaire, suggérant que la dynamique inflationniste ralentissait suffisamment. Mais la BoE a prévenu ne pas considérer la récente baisse de l’inflation au Royaume-Uni comme acquise, ajoutant être prête à relever de nouveau le coût du crédit si nécessaire. Du côté de la BCE, plusieurs responsables, comme Joachim Nagel, ont également mis en garde contre des pressions inflationnistes persistantes, jugeant prématuré tout débat sur une baisse des taux. Dans ce contexte, les taux se sont fortement tendus sur le marché obligataire souverain à l’image du 10 ans américain qui a franchi jeudi la barre des 4,5% pour la première fois depuis 2007.
3. L’incertitude géopolitique reste élevée
L’évolution du conflit en Israël reste incertaine et les inquiétudes s’accroissent quant à la possibilité que le conflit s’étende à d’autres régions. Bien que l’élément humain du conflit ne doive pas être négligé, je pense que les conséquences plus générales sur les marchés seront temporaires. Le mouvement le plus notable vendredi a été celui des prix du pétrole, qui ont augmenté de plus de 5 % pour atteindre environ 87 $ le baril. En plus des préoccupations concernant l’escalade du conflit, les États-Unis ont renforcé les sanctions contre les exportations de brut russe, ce qui a également soutenu l’évolution des prix du pétrole aujourd’hui. À court terme, je ne serais pas surpris que les marchés adoptent une position défensive en cas d’escalade du conflit. Toutefois, à plus long terme, les marchés continueront de se concentrer sur les décisions de politique monétaire et sur l’évolution de l’inflation.
4. Les annonces d’entreprises à noter de la semaine
- L’Italie lance la cession d’une participation dans Banca Monte Dei Paschi.
- La Juventus a l’intention de demander à ses actionnaires une nouvelle augmentation de capital pouvant aller jusqu’à 200 M€, soutenue par Exor.
- Fnac Darty gagne en appel dans les procédures judiciaires liées à la vente de Comet Group et devrait récupérer 130 M€.
- Nvidia annule son sommet sur l’IA à Tel-Aviv en raison du conflit armé en Israël.
- LVMH affiche une croissance organique de 14% au T3, en ralentissement. La division mode & maroquinerie croît de 9%, contre 11,2% anticipé.
- Accor lance un programme de rachat d’actions de 400 M€.
- EasyJet commande 157 appareils à Airbus et pose 100 options additionnelles.
- Birkenstock chute de 12% pour son entrée en bourse.
- Capgemini va racheter jusqu’à 3,2 millions d’actions ou 640 M€ pour neutraliser l’effet de son plan d’actionnariat.
- Vinci enregistre une hausse de 21% du trafic de passagers aériens au T3.
- L’Autorité britannique de la concurrence a donné son aval définitif à l’acquisition de l’éditeur de jeux vidéo Activision Blizzard au vu de la dernière proposition déposée par Microsoft.
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