Les leçons du passé du marché obligataire, le coliving et rachat d’actions et valeurs technologiques
Par Ruben Brami, Twenty-Six Patrimoine
???? Les news qui ont fait bouger les marchés cette semaine
- Les marchés oscillent en digérant les dernières données économiques
Les actions ont clôturé la semaine en baisse interprétant les chiffres de l’embauche et de la croissance des salaires comme suffisamment solides pour suggérer que la Fed reviendra à des hausses de taux dans les mois à venir, mais pas au point que les responsables de la politique monétaire doivent changer radicalement de cap alors qu’ils cherchent à équilibrer une économie en bonne santé tout en réduisant l’inflation. La hausse des actions observée ces derniers mois a connu un coup d’arrêt ces derniers jours, les données économiques semblant confirmer que la Fed a encore du pain sur la planche. Le marché obligataire a également reflété cette situation, les taux d’intérêt ayant augmenté de manière significative ces derniers temps, bien que l’évolution négligeable du rendement à 10 ans vendredi suggère que les derniers chiffres de l’emploi n’ont pas modifié de manière significative les attentes qui se reflétaient déjà dans le récent rebond des taux. Le Cac40 a perdu plus de 4% sur la semaine en évitant de justesse la passe de 5 séances dans le rouge en reprenant sur le fil 0,42% à 7.112 points vendredi après sa chute de plus de 3% la veille. Le CAC n’avait plus connu une telle correction depuis le 15 mars dernier (-3,58%).
- Le rapport sur l’emploi américain dresse un tableau mitigé
Les investisseurs attendaient du coup fébrilement ce vendredi après-midi le rapport mensuel du gouvernement sur le marché du travail. Un rapport finalement assez mitigé… Les données officielles ont en effet montré un léger ralentissement de la croissance de l’emploi, mais aussi une baisse du taux de chômage et une petite accélération des salaires. Le taux de chômage est ressorti en ligne avec les attentes, à 3,6%, contre 3,7% un mois plus tôt… Un marché du travail à la fois résilient et en perte de vitesse n’est pas nécessairement une mauvaise chose à ce stade du cycle et est conforme à l’opinion selon lequel l’économie connaîtra un ralentissement à l’avenir, mais que ce ralentissement sera léger grâce à des dommages limités dans les conditions d’emploi qui soutiennent un consommateur sain. Cela dit, ce sont les données salariales de ce rapport qui ont retenu l’attention, les salaires ayant augmenté de 4,4 % par rapport à l’année précédente. Bien que ce chiffre soit identique à celui du mois précédent, ce rythme de croissance des salaires devrait gêner la Fed, car il suggère qu’une certaine pression à la hausse sur les prix à la consommation persistera. Cela implique que la Fed devra faire davantage sur le front de la hausse des taux, ce qui explique la réaction quelque peu amère des marchés financiers vendredi.
- Tous les regards se tournent maintenant vers l’IPC
L’idéal pour les marchés financiers serait une croissance économique saine accompagnée d’une modération constante de l’inflation, faisant de la combinaison des tendances de l’emploi et des prix à la consommation le moteur central, dans la mesure où cette combinaison déterminera les décisions de la Fed en matière de taux dans les mois à venir. Les dernières données sur l’emploi étant désormais connues, l’attention se porte à présent sur l’indice des prix à la consommation (IPC) de juin, qui doit être publié mardi (12 juillet). Le consensus s’attend à ce que l’IPC global chute vers 3 % en glissement annuel (aidé par la forte baisse des prix de l’énergie) et à ce que l’inflation de base tombe en dessous de 4 % pour la première fois depuis novembre 2021 (selon FactSet). Mon avis est que l’inflation restera dans une tendance baissière générale jusqu’à la fin de l’année, bien que cela ne soit pas nécessaire de manière constante d’un mois à l’autre. Le rapport sur l’IPC de la semaine prochaine donnera probablement le ton de la décision de la Fed sur les taux d’intérêt à la fin du mois.
????️ Le dossier de la semaine : les leçons du passé du marché obligataire
La genèse du marché obligataire haussier le plus monumental de l’histoire contemporaine s’est produite dans les années 1970, en réponse à des taux d’inflation sans précédent. Les banques centrales, dirigées par la Réserve fédérale américaine, ont mis en œuvre des mesures sévères, entraînant des taux d’intérêt stratosphériques. Durant les 40 années de déflation qui ont suivi jusqu’à la fin de 2021, le rendement annuel réel des obligations dans l’indice obligataire mondial était de 6,3 %, une performance assez proche des 7,4 % obtenus par les actions mondiales pendant la même période. Alors que les banques centrales contemporaines persistent à maintenir des politiques de taux d’intérêt décrites comme « plus hauts pour plus longtemps », nombreux sont les investisseurs qui espèrent, en vain jusqu’à présent, que l’histoire se répétera.
- Mythes et réalités de l’investissement obligataire
D’abord, il est crucial de rappeler que les rendements des obligations d’État, similaires à ceux des actions pendant cette période dorée, ont été une bénédiction en demi-teinte pour les investisseurs. En outre, cette incroyable course de 40 ans a engendré une nouvelle mythologie de l’investissement obligataire, accompagnée d’un vocabulaire trompeur. Des économistes académiques et des conseillers financiers ont qualifié les obligations d’État d’actifs « sûrs » offrant un taux d’intérêt sans risque. Ils ont également avancé que les obligations permettaient une diversification par rapport aux actions volatiles, ce qui justifiait la répartition traditionnelle du portefeuille à 60/40 entre actions et obligations. Toutefois, dans la majeure partie du monde développé, le rendement de bon nombre d’obligations d’État avant 2022 était négatif, tant en termes nominaux qu’en termes réels, ce qui semble être une étrange définition de « taux sans risque ». Ces obligations garantissent en réalité aux investisseurs une perte assurée à l’échéance. Concernant la sécurité, les obligations mondiales ont généré un rendement réel en 2022 de moins 27 %. La vérité est qu’aucun investissement sur les marchés de capitaux n’est jamais sans risque.
2. La fausse impression de protection
L’année précédente a été une surprise pour les investisseurs dans des obligations à long terme indexées, dont la valeur a chuté d’un tiers, voire plus. Nombre d’entre eux ont investi en croyant à tort qu’ils se protégeaient contre l’inflation. Cependant, cette protection n’est effective que si l’obligation indexée est conservée jusqu’à son échéance. En réalité, les prix des obligations indexées (gilts) sont déterminés par les rendements réels, pas par l’inflation. Donc, si les rendements nominaux des obligations augmentent, les rendements des obligations indexées doivent aussi augmenter pour rester compétitifs, ce qui affecte la valeur du capital, indépendamment des fluctuations générales des prix. En effet, une hausse des rendements équivaut à une baisse des prix. Pour ne rien arranger, les prix des obligations ont chuté parallèlement à ceux des actions en 2022, mettant à mal l’idée de diversification. Précédemment, des rendements semblables à ceux des actions étaient accompagnés d’une volatilité également similaire. La lumière au bout du tunnel actuel est que les obligations n’ont plus une valeur aussi déplorable qu’avant 2022. Cependant, ne vous attendez pas à des rendements semblables à ceux de l’âge d’or de 40 ans. Alors que les banquiers centraux attribuent souvent la faible inflation de cette période à leur clairvoyance, le véritable catalyseur de la désinflation a été la mondialisation.
3. Une vision tournée vers l’incertain
Il semble clair que si vous croyez que les banques centrales réussiront à réduire l’inflation à leurs objectifs d’environ 2%, alors les rendements actuels de 4 à 5% sur les obligations britanniques, européennes et les bons du trésor américain semblent être une bonne affaire, particulièrement en comparaison avec les actions, où les prévisions de bénéfices aux États-Unis et, peut-être aussi, au Royaume-Uni, semblent être excessivement optimistes. Il y a aussi une probabilité non négligeable d’une surabondance monétaire. Les banquiers centraux pilotent la politique en s’appuyant sur des données passées. Que ce soit aux États-Unis ou dans la zone euro, ils ne prêtent que peu d’attention aux prévisions de masse monétaire. Cela s’explique par le fait que peu après que le monétarisme ait été à la mode dans les années 1980, la corrélation entre la masse monétaire au sens large et l’inflation des prix à la consommation s’est effondrée.
Chris Watling, le PDG de la société de recherche Longview Economics, voit cet effondrement comme le résultat de la financiarisation. En d’autres termes, la majorité de la monnaie nouvellement créée depuis que les gouvernements ont commencé à déréglementer la finance au début des années 1980 a alimenté la hausse des prix des actifs plutôt que les biens et services de l’économie réelle. On peut notamment observer la croissance du crédit hypothécaire qui est passé d’environ 10 à 20 % du produit intérieur brut à plus de 100 % dans de nombreux pays. Au Royaume-Uni, ce pourcentage a atteint un pic de près de 80 % en 2010.
Plus récemment, la création de monnaie depuis la crise financière de 2007-2009 a été stimulée par les programmes d’achat d’actifs des banques centrales, également connus sous le nom de « quantitative easing ». Ceci a aussi contribué à l’inflation des prix des actifs, principalement sur les marchés des obligations d’État.
4. Les arguments contre une perspective optimiste pour les obligations
Un premier contre-argument pourrait être l’immense incertitude qui entoure les résultats des expériences monétaires menées par les banques centrales depuis la crise financière. Après avoir considérablement élargi leurs bilans, ces dernières souhaitent maintenant les réduire dans un effort de préservation de leur mandat anti-inflationniste, un processus connu sous le nom de resserrement quantitatif. Il s’agit là d’un territoire inexploré pour la politique monétaire. L’une des grandes questions est : qui va acheter la dette gouvernementale quand les banques centrales vendent, surtout à une époque où les dépenses publiques sont sous pression ?
En plus des dépenses accrues dues à la pandémie, les finances publiques vont être sollicitées pour assurer une augmentation continue des coûts de soins de santé, ainsi que pour les investissements dans les infrastructures pour la transition vers une économie à faible émission de carbone. Les populations vieillissantes impliquent des coûts de retraite plus élevés. Les tensions géopolitiques, comme la guerre en Ukraine, exigent des dépenses de défense plus importantes. Et tout cela se produit dans le contexte d’une augmentation alarmante de la dette mondiale.
Ceci soulève des questions sur le conflit potentiel entre les objectifs des banques centrales – la stabilité des prix et la stabilité financière. Un niveau d’endettement élevé sur une longue période signifie que de nombreux ménages et entreprises seront plus vulnérables aux défauts de paiement. Cela peut potentiellement déstabiliser le système bancaire. La même chose est vraie pour la baisse des prix des obligations à mesure que la politique monétaire se resserre.
Les obligations dans les bilans bancaires ont perdu de la valeur. Cela a poussé certaines banques régionales aux États-Unis, comme la Silicon Valley Bank, vers l’insolvabilité. Le même phénomène pourrait se produire en Europe, en particulier sur le continent, où les banques ont souvent été contraintes de détenir de grandes quantités d’obligations de leurs gouvernements.Un défi particulier découle du transfert du risque du système bancaire traditionnel vers le secteur financier non bancaire, qui est dangereusement opaque. Il est difficile pour les régulateurs financiers de suivre les risques associés. La crise de liquidité sur le marché des obligations britanniques à l’automne dernier, suite à un budget du gouvernement de Liz Truss qui a pris de court de nombreux fonds de pension qui suivaient des « stratégies d’investissement passif », en est un exemple. Ils n’ont pas été en mesure de répondre aux demandes de garanties supplémentaires alors que les rendements des obligations ont augmenté et que les prix ont baissé. La Banque d’Angleterre a agi rapidement en se positionnant comme acheteur de dernier recours des obligations à long terme et a reporté le resserrement quantitatif, prévenant ainsi un effondrement financier potentiellement systémique. Mais les futures crises dans le secteur financier non bancaire seront-elles gérées aussi rapidement et efficacement ?
C’est un monde dans lequel la stabilité financière pourrait être plus importante que la lutte contre l’inflation. En fait, certains économistes soutiennent que cela devrait être le cas. Willem Buiter, ancien économiste en chef de Citigroup et ancien membre du comité de politique monétaire de la Banque d’Angleterre, pense que la stabilité financière doit être prioritaire car elle est une condition préalable à la poursuite effective de la stabilité des prix. Ce ne serait pas une bonne nouvelle pour les investisseurs en obligations à court terme, car l’assouplissement de la politique pour lutter contre l’instabilité financière ouvre la possibilité d’une inflation due à la création monétaire.
???? Immobilier : le coliving, un investissement immobilier rentable
Le coliving est un concept émergent qui gagne en popularité en France, se positionnant à l’intersection de la colocation traditionnelle et du court séjour hôtelier. Dans une résidence de coliving, les résidents ont leurs propres espaces privés, mais partagent également des zones communes. Les propriétés en coliving allient luxe et confort, augmentant ainsi l’attrait pour les résidents. Aujourd’hui, ce type de logement est privilégié par des individus, des jeunes et surtout ceux qui traversent une période de transition dans leur vie et cherchent un logement à court terme. En plus d’offrir un hébergement confortable, le coliving permet également d’économiser sur le loyer. De ce fait, le coliving est en train de devenir un segment attractif dans le marché locatif immobilier et représente une nouvelle opportunité d’investissement que les futurs investisseurs devraient envisager. En résumé, le coliving est une manière de cohabiter dans une même propriété louée meublée, où les résidents, ou « colivers », ont accès à des services partagés et à des espaces à la fois communs et privés. Cette formule permet à chaque résident de maintenir son intimité tout en vivant en communauté. C’est comme une version améliorée de la colocation : dans une configuration de coliving, chaque résident dispose de son propre espace comprenant une chambre, une salle de bains et parfois une petite cuisine.
- Les avantages pour les locataires
L’un des principaux avantages du coliving est qu’il permet à ses résidents d’éviter les contraintes typiques de la colocation, comme les disputes liées aux tâches ménagères ou le partage de l’espace du réfrigérateur. Chaque résident bénéficie de son propre espace privé et de services supplémentaires qui facilitent la vie quotidienne. Cette configuration facilite les relations entre les résidents. De plus, le coliving sert également d’antidote à la solitude. Notons qu’en France, plus de 10 millions de personnes vivent seules.
Le coliving propose des baux particulièrement flexibles. La durée du séjour dans une résidence en coliving peut varier entre 1 mois et 1 an, la durée moyenne d’un locataire étant de 10 mois. Cette flexibilité apporte un certain dynamisme au marché immobilier. Pour les locataires, cela signifie pouvoir bénéficier d’un appartement confortable pour une courte période tout en créant des liens sociaux forts. Dans le coliving, divers services ainsi que l’assurance habitation sont inclus dans le loyer.
Aussi, il a été constaté que cette forme de location permet aux locataires de réaliser des économies significatives. Ainsi, habiter un espace privé tout en bénéficiant de services partagés coûte environ 850 euros par mois. Par contre, la location d’un simple appartement meublé à Paris peut coûter jusqu’à 1000 euros, sans compter les prestations supplémentaires incluses comme l’accès à un spa ou une salle de sport dans certains coliving. Cette solution permet donc d’économiser sur certaines dépenses quotidiennes essentielles.
- Quelle est la rentabilité d’un investissement en coliving ?
Depuis que le coliving a gagné en popularité en France, la demande de ce type de logement a été dix fois supérieure à l’offre disponible. Cette forte demande locative est un facteur clé à prendre en compte lorsqu’on envisage un investissement en coliving. L’attrait principal du coliving réside dans le fait qu’il offre les avantages de la colocation, mais avec une approche plus contemporaine. Il mise sur la flexibilité et cible la génération Y. De plus, la demande pour un logement partagé ne se limite pas aux étudiants, elle englobe également toute personne en déplacement ou en transition. Par conséquent, les investisseurs devraient élaborer des services sur mesure qui s’adressent à la fois aux étudiants et aux jeunes professionnels. Cette opportunité locative est perçue comme un investissement sûr et rentable. Même s’il y a un risque de rotation élevée des locataires, le propriétaire peut facilement trouver de nouveaux occupants. En comparaison avec la location saisonnière, le coliving est avantageux : il nécessite moins de gestion et il n’y a pas de périodes creuses entre les locataires. De plus, la demande pour des espaces de vie plus petits et partagés est en hausse.
En termes de rentabilité, le prix du loyer peut varier considérablement en fonction de l’attrait du bien et de son emplacement. En moyenne, le loyer pour un espace partagé est de 900 euros en région parisienne et de 700 euros en province. On constate que les locataires sont souvent prêts à payer plus que le prix du marché pour bénéficier d’une maison avec un ensemble de services. Dans les grandes villes comme Paris, le loyer d’un studio peut atteindre jusqu’à 900 euros, avec une rentabilité nette de 4 à 8 %. Investir dans ce type de bien nécessite une approche basée sur le volume et un budget conséquent. Les revenus locatifs doivent donc permettre d’amortir le coût du bien.
En plus d’un taux d’occupation élevé, le coliving offre également un régime fiscal attractif. L’investisseur peut bénéficier du statut de Loueur en Meublé Non Professionnel (LMNP), qui offre de nombreux avantages fiscaux, tels que la possibilité d’amortir les biens et de déduire les charges. Sous ce régime fiscal, les revenus de l’activité sont classés dans la catégorie des Bénéfices Industriels et Commerciaux (BIC).
Malgré ces avantages fiscaux, il est important de prendre en compte le financement initial significatif nécessaire. L’achat d’un bien immobilier en bloc peut nécessiter un budget initial se chiffrant en centaine de milliers d’euros, même pour des projets de taille modeste. Un conseil serait d’investir via une société civile de placement immobilier. Le projet peut également être financé par des particuliers via des plateformes de crowdfunding.
???? Economie : rachat d’actions et valeurs technologiques, 7 entreprises à suivre
Les marchés américains se préparent à de nouvelles hausses de taux dans un avenir proche. Bien que cela puisse menacer la croissance récente, de nombreuses entreprises ne semblent pas s’inquiéter. En fait, les rachats d’actions ont augmenté parmi les leaders du secteur technologique.
Les investisseurs se préparent à ce que les entreprises commencent à publier leurs résultats pour le deuxième trimestre 2023. Malgré la croissance que des secteurs entiers ont connue récemment, des nuages sombres pourraient se profiler à l’horizon. Cela s’explique par les craintes que la Réserve fédérale ne recommence à relever ses taux d’intérêt. L’incertitude refaisant surface, les investisseurs s’interrogent sur ce à quoi ils doivent s’attendre. Cependant, Luke Lango, analyste en chef de InvestorPlace, a récemment prédit un nouveau marché haussier pour les valeurs technologiques. Une tendance soutient fortement cette thèse : les entreprises technologiques sont en tête des rachats d’actions aux États-Unis. Warren Buffett, avec sa société Berkshire Hathaway, y est le plus favorable. L’entreprise de Buffett figure parmi les principales sociétés procédant à des rachats d’actions. Comme on l’a vu, la plupart des autres entreprises figurant sur cette liste appartiennent au secteur technologique. Les investisseurs devraient être rassurés par le fait qu’un si grand nombre d’entreprises leaders du secteur saisissent l’occasion de racheter leurs propres actions. Il est clair qu’elles entrevoient des jours meilleurs, même si la perspective de nouvelles hausses des taux d’intérêt génère davantage d’incertitude.
Examinons de plus près qui rachète le plus d’actions alors que le marché s’apprête à entamer un nouveau trimestre de bénéfices.
- Apple : Les rachats d’actions de ce leader technologique ont quelque peu ralenti au cours des deux dernières années. Toutefois, il a acheté pour 20,012 milliards de dollars d’actions supplémentaires au cours du premier trimestre 2023. La société a été autorisée à acheter des actions ordinaires pour un montant supplémentaire de 90 milliards de dollars.
- Alphabet : La société mère de Google a dépensé 14,557 milliards de dollars en rachats d’actions cette année, après avoir dépensé seulement 13,3 milliards de dollars à ce titre au cours du premier trimestre 2022. Elle est autorisée à acheter 70 milliards de dollars supplémentaires de ses actions de classe A et de classe C.
- Meta Platforms : Cette société (Facebook, Instagram…) a augmenté ses rachats d’actions cette année. Elle a acheté pour 10,374 milliards de dollars d’actions META au cours du premier trimestre 2023, après avoir ajouté 7,52 milliards de dollars au quatrième trimestre 2022. Au début de l’année 2023, le géant des médias sociaux a annoncé qu’il avait reçu l’autorisation d’acheter 40 milliards de dollars d’actions supplémentaires.
- Microsoft : Microsoft a légèrement augmenté ses rachats d’actions au premier trimestre 2023, achetant 5,509 milliards de dollars d’actions après avoir ajouté 5,459 milliards de dollars au cours du trimestre précédent. En septembre 2021, elle a reçu l’autorisation du conseil d’administration de racheter des actions MSFT pour une valeur de 60,0 milliards de dollars.
- T-Mobile US : Ce producteur de réseaux sans fil et de téléphones mobiles a ajouté 4,806 $ en actions TMUS au cours du T1 2023. Ses rachats d’actions augmentent régulièrement depuis le T1 2022. Il est autorisé à acheter 5,5 milliards de dollars d’actions supplémentaires jusqu’en septembre 2023.
- Berkshire Hathaway : Il n’est pas surprenant que la société de Buffett soit fortement investie dans les rachats d’actions. Berkshire Hathaway rachète de plus en plus d’actions depuis le premier trimestre 2022. Plus récemment, elle a acheté pour 4,45 milliards de dollars d’actions au cours du premier trimestre 2023.
- Exxon Mobil : Ce géant pétrolier a dépensé 4,34 milliards de dollars en rachats d’actions au cours du T1 2023 après avoir acheté pour 4,675 milliards de dollars d’actions au cours du trimestre précédent. Au cours du T4 2022, Exxon a annoncé qu’il étendrait son programme de rachat d’actions de 30 milliards de dollars à 50 milliards de dollars.
???? Les annonces d’entreprises à noter de la semaine :
- La capitalisation d’Apple passe le cap de 3000 Mds$. Par ailleurs, le groupe réduit ses objectifs de production de son casque Vision Pro selon le FT.
- Morgan Stanley, Goldman Sachs, JPMorgan ou Wells Fargo vont augmenter leurs dividendes.
- Tesla a livré 466 000 véhicules au T2, davantage que prévu.
- Nokia et Apple signent un accord de licence de brevet à long terme.
- Atos entre en négociations exclusives pour la vente de EcoAct (70 M€ de CA) à Schneider.
- Le patron de Yahoo voudrait remettre en bourse la société, annonce-t-il au Financial Times.
- Amazon déploie en Allemagne ses camionnettes électriques produites par Rivian.
- Fitch a relevé la note crédit de la dette de Deutsche Bank de BBB+ à A-, avec une perspective stable.
- L’ex-PDG de Renault-Nissan Carlos Ghosn visé par un second mandat d’arrêt en France.
- Stellantis a présenté sa 1ère plateforme spécialement conçue pour les véhicules électriques. Le groupe a par ailleurs repris les discussions avec le Canada pour une usine de batteries.
- Air Liquide France va supprimer 430 emplois dans le cadre de la restructuration de son activité de soins à domicile.
- Exxon annonce une baisse de ses bénéfices, en raison de la baisse des prix du gaz naturel et des marges de raffinage.
- Carrefour va s’associer à Nexity pour revaloriser 76 sites immobiliers.
- Bastide se renforce dans les prestations de soins à domicile en France et s’implante aux Pays-Bas.
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