Comment calculer la base d’imposition de la plus-value immobilière

La plus-value immobilière est une notion essentielle pour toute personne vendant un bien immobilier à un prix supérieur à celui d’achat. Comprendre le calcul de la base d’imposition de cette plus-value permet de mieux anticiper les obligations fiscales. Ce calcul repose sur une méthodologie précise, prenant en compte divers coûts et abattements, et nécessite une attention particulière aux détails financiers.

Pour commencer dans l’immobilier :

Comment réussir son investissement locatif ?

1. La base d’imposition des plus-values se calcule en ajustant le prix de vente et le prix d’achat

Pour déterminer la base d’imposition des plus-values immobilières, il faut commencer par ajuster le prix de vente et le prix d’achat du bien. Le prix de vente retenu est celui inscrit dans l’acte de vente, duquel on déduit certains frais. Ces frais peuvent inclure les diagnostics obligatoires, la commission de l’agence immobilière, ainsi que la TVA payée lors de la transaction.

Le prix d’acquisition, quant à lui, est celui indiqué dans l’acte d’origine. Il peut être augmenté de certains frais, tels que la commission d’agence, les frais de notaire, et les droits de donation. En l’absence de justificatifs précis pour ces frais, une majoration forfaitaire de 7,5 % du prix d’achat peut être appliquée.

Les travaux de reconstruction, d’agrandissement ou d’amélioration effectués sur le bien peuvent aussi être ajoutés au prix d’achat. Si le bien a été détenu moins de 5 ans, le montant des factures des travaux sera retenu. Pour un bien détenu plus de 5 ans, on peut choisir entre le montant total des factures et un forfait de 15 % du prix d’achat, selon ce qui est le plus avantageux.

2. La différence entre le prix de vente corrigé et le prix d’acquisition corrigé détermine la base imposable

C’est cette différence entre le prix de vente corrigé et le prix d’acquisition corrigé qui sert de base pour appliquer les abattements pour années de détention. Ensuite, on applique le taux d’imposition de 19 % sur la plus-value et les contributions sociales de 17,2 %.

Prenons un exemple concret pour mieux comprendre ce calcul. Supposons que vous ayez acquis un bien immobilier en 2009 pour la somme de 130.000 euros et que vous ayez effectué des travaux pour un montant de 13.500 euros. Vous décidez de vendre ce bien en 2024 pour 200.000 euros.

  • Détermination du prix de vente corrigé : le prix de vente est de 200.000 euros, auquel on soustrait 500 euros de frais de diagnostics, soit un prix de vente corrigé de 199.500 euros.
  • Détermination du prix d’achat corrigé : le prix d’achat de 130.000 euros est augmenté de 7,5 % pour les frais d’acquisition et de 15 % pour les travaux, soit un total de 159.250 euros. Le forfait travaux de 15 % est plus avantageux que le montant réel des travaux.
  • Calcul de la plus-value imposable : la plus-value imposable est alors de 199.500 euros – 159.250 euros, soit 40.250 euros.
  • Application des abattements : pour 15 années de détention, un abattement de 60 % s’applique pour l’impôt sur la plus-value, réduisant la base d’imposition à 16.100 euros. Pour les prélèvements sociaux, un abattement de 16,50 % s’applique, réduisant la base d’imposition à 33.609 euros.
  • Calcul de l’impôt : l’impôt sur la plus-value est de 19 % de 16.100 euros, soit 3.059 euros. Les contributions sociales sont de 17,2 % de 33.609 euros, soit 5.780 euros. Le total à payer est donc de 8.839 euros.

3. Le notaire gère la déclaration et le paiement de l’impôt sur la plus-value immobilière

Pas de panique si cela vous parait compliqué. Le notaire se charge de la déclaration de plus-value (formulaire n°2048-IMM) et du paiement de l’impôt pour le compte du vendeur. Cependant, il est nécessaire de mentionner cette plus-value dans votre déclaration de revenus (formulaire 2042). L’impôt sur les plus-values n’est pas prélevé deux fois ; le montant déclaré sert uniquement à déterminer votre revenu fiscal de référence.

Naviguer dans les complexités du calcul de la plus-value immobilière peut sembler intimidant, mais en prenant le temps de comprendre chaque étape, vous pouvez éviter les surprises fiscales désagréables. En étant bien informé et préparé, vous pouvez gérer vos transactions immobilières avec confiance, sachant que vous respectez toutes vos obligations fiscales. Le soutien d’un notaire est précieux pour s’assurer que toutes les démarches sont correctement effectuées, vous permettant ainsi de vous concentrer sur vos projets futurs.

Nos derniers articles :

photo de profil
Ruben Brami
Auteur
Fondé par un ancien de Rothschild & Co à Paris, Twenty-Six Patrimoine propose une approche 360 de la gestion de ses patrimoine à ses clients. Moderne, ingénieux et hybride, entre un cabinet traditionnel et un family office, notre volonté est de...
Partagez cet article :

Écrire un commentaire

Articles similaires

Aller en haut