Où placer son argent légalement sans être imposable ?
Vous en avez marre de payer des taxes ? Vous rêvez d’un paradis fiscal et légal ? Ça existe ! Assurance-vie, PEL, compte épargne… Vous aussi, vous pouvez investir sans impôts. Comment défiscaliser son épargne ? Quels sont les placements non imposables ? Découvrez comment placer son argent sans payer d’impôts.
Publié le 27 février 2024, par :
Quel est le meilleur placement bancaire non imposable ?
Le meilleur placement bancaire non imposable qui vous convient dépend de votre profil et objectifs. Ces produits réglementés offrent une épargne sécurisée et une liquidité immédiate, tout en assurant une fiscalité avantageuse. L’essentiel est de choisir un placement adapté à son horizon et à ses besoins financiers, sans risque d’imposition.
Le livret A
Vous le connaissez bien : le livret A est le compte d’épargne de base, un des placements sans risques. À versements et retraits libres, mais de 10€ minimum, il est plafonné à 22950€. Une fois le plafond atteint, les intérêts continuent d’alimenter le capital. Le taux d’intérêt est défini deux fois par an par l’État et est actuellement de 2,4%. L’avantage de ce livret, c’est qu’il est gratuit et ses intérêts sont exonérés d’impôt sur le revenu (IR) et de prélèvements sociaux (PS).
Le Livret de développement durable et solidaire (LDDS)
Également compte d’épargne rémunéré à versements et retraits libres, le LDDS demande un versement initial de 15€ à l’ouverture. Le plafond de ce produit d’épargne s’élève à 12000€, mais pour le reste, il est fortement semblable au livret A : le rendement fixe est de 3% et les intérêts ne sont pas soumis à l’IR et aux PS. Le but du LDDS est en fait de pouvoir faire don, si vous le souhaitez, de toute ou partie de votre épargne à une entreprise de l’économie sociale et solidaire.
Le Livret d’épargne populaire ou LEP
Le LEP est une épargne réglementée non soumise à l’IR et aux prélèvements sociaux, réservée aux épargnants à revenus modestes. Le versement initial est de 30€ et le compte lui-même est plafonné à 7700€. Le taux d’intérêt est garanti par l’État est actuellement porté à 3,5%. Comme pour les précédents, les intérêts continuent de s’accumuler après l’atteinte du plafond.
Le Livret jeune
Comment ne pas être imposable grâce au livret jeune ? Destiné uniquement aux jeunes résidents de France, âgés de 12 à 25 ans, ce compte est plafonné à 1600€. Seul le titulaire peut effectuer des dépôts et les retraits sont libres, mais soumis à autorisation du représentant légal pour les personnes de moins de 16 ans. Le taux d’intérêt annuel, au taux de 3% minimum défini par les banques, est encore une fois exonérés d’imposition.
A lire en complément : quand investir ?
La niche fiscale de l’Assurance-vie
L’assurance-vie présente de gros avantages fiscaux. Le taux de rendement dépend du type de gestion et du risque que vous accepterez pour vos placements. Vous versez sur votre contrat les sommes que vous souhaitez, sans plafond, mais attention, certains établissements imposent des conditions d’entrée et de prime. Par contre, pour les retraits, ce n’est pas la même histoire.
Régime fiscal de l’assurance-vie : primes payées AVANT le 27/09/2017
Les gains générés par les primes ne sont imposables qu’en cas de retrait, total ou partiel. En plus des PS de 17,2%, vous avez le droit de choisir le régime le plus intéressant pour vous, barème de l’IR ou prélèvement forfaitaire libératoire (PFL), selon l’âge de votre contrat :
- Inférieur à 4 ans : vous avez le choix entre le barème de l’IR et un taux de PFL de 35% ;
- Entre 4 et 8 ans : vous avez le choix entre le barème de l’IR et le taux fixe de 15% ;
- Supérieur à 8 ans : vous pouvez profiter d’un abattement de 4600€ par personne (donc 9200€ pour deux coassurés) et la somme restante est imposée soit au barème de l’IR soit au taux de PFL de 7,5%.
Régime fiscal de l’assurance-vie : primes payées APRÈS le 27/09/2017
Ici, le principe est le même, sauf que le taux de prélèvement forfaitaire libératoire est fixé à 12,8% pour tout contrat âgé de moins de 8 ans. Au bout de la huitième année, vous profitez de l’abattement et le taux de PFL passe à 7,5%. Vous avez toujours la possibilité de préférer le barème progressif de l’impôt sur le revenu. À ces taux s’ajouteront les 17,2% de prélèvements sociaux. Du coup, vous comprenez qu’il est plus qu’intéressant pour votre contrat de prendre fiscalement date au plus tôt, même avec le minimum d’immobilisations, car dans 8 ans, vous bénéficierez d’un coup de pouce fiscal.
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Comment défiscaliser via le Plan d’épargne retraite (PER) ?
Le PER se divise en 3 plans différents : PER individuel, PER collectif et PER catégoriel, potentiellement composés de 3 compartiments de versements : volontaires, issus d’épargne salariale et obligatoires.
Pour les détails, lisez Qu’est-ce que le PER (Plan d’Epargne Retraite) ?
Le Plan d’épargne retraite individuel
Vous pouvez choisir la déduction fiscale des versements volontaires de vos revenus imposables, dans la limite d’un plafond par personne de 4114€ ou de 10% des revenus professionnels.
La fiscalité de sortie du PERin peut se faire sous forme de capital ou de rente :
- En capital : si vous avez choisi de soustraire vos versements volontaires à vos revenus, ceux-ci sont entièrement soumis à l’IR. Sinon, seuls les intérêts sont imposés au prélèvement forfaitaire unique (PFU) de 30% ;
- En rente : votre capital volontaire bénéficie d’un abattement de 10% et sera imposé chaque année selon les règles applicables aux pensions et retraites, si vous avez déduit vos versements de vos revenus. Sinon le régime des rentes viagères à titre onéreux s’applique.
Besoin d’infos détaillées ? Lisez notre guide du PER individuel.
Les PER collectifs : PER d’entreprise collectif et PER d’entreprise obligatoire
La différence entre le PER catégoriel (PERcat) et le Plan d’Épargne Retraite d’entreprise collectif (PERcol), c’est que l’un est obligatoire et l’autre pas. Du coup, ils ont la même fiscalité de sortie, dépendant comme pour le PERin des types de versements :
Tableau : Fiscalité des PER collectifs
Types de versements | Détail | Sortie en capital | Sortie en rente |
---|---|---|---|
Volontaires | Déduits du revenu imposable | IR + plus-values imposées selon les règles des produits en capital | IR suivant les règles des pensions et retraites + PS appliqués sur une partie de l’épargne |
Volontaires | Non déduits | Plus-values imposées selon les règles des produits en capital | IR calculé suivant les règles des rentes viagères à titre onéreux |
Issus d’épargne salariale | Exonérés d’IR | Exonérés d’IR + plus-values soumises au régime des rentes viagères à titre onéreux | |
Obligatoires | X | IR + PS suivant les règles applicables aux pensions de retraite |
Le Plan d’épargne retraite populaire (PERP)
Le PERP est un ancien produit d’épargne : à l’âge de la retraite, le titulaire récupère le capital sous forme de rente viagère. Officiellement, ce produit n’est plus en circulation depuis octobre 2020, mais ceux déjà ouverts continuent d’être alimentés dans les mêmes conditions :
- Versements libres en termes de montant et de périodicité ;
- Exonération des prélèvements sociaux ;
- Non prise en compte dans le plafonnement des niches fiscales autorisées ;
- Capital déductible des impôts dans la limite d’un plafonnement de 3804€.
Vous pouvez le liquider sous forme de capital, qui sera alors imposé comme revenu exceptionnel ou au taux de 7,5%, de rente viagère, qui sera imposée au même titre que les pensions de retraite, ou un mix des deux.
Si ce n’est pas clair, faites-vous accompagner par un conseiller fiscal.
Les avantages fiscaux du Plan d’épargne en actions (PEA)
Le PEA est un produit d’épargne réglementé à la fiscalité complexe, mais super avantageuse. Après cinq ans, les plus-values réalisées sur les investissements dans un PEA sont exonérées d’impôt sur le revenu. Cela signifie que si vous vendez vos actions ou recevez des dividendes après cette période, vous ne paierez pas d’impôts sur les gains réalisés. Seuls les prélèvements sociaux de 17,2% seront à régler.
Pour en savoir plus : faut-il investir dans un PEA PME ?
L’épargne logement reste-t-elle fiscalement intéressante ?
Fiscalité du Plan d’épargne logement (PEL) ouvert avant 2018
Avec pour but de financer les projets d’achat ou de travaux immobiliers, le PEL est gratuit, bloqué pendant minimum 4 ans et dure au maximum 10 ans. Le dépôt d’ouverture s’élève à 225€ et les versements doivent être de 540€ minimum par an, répartis comme vous le souhaitez. Son taux d’intérêt est de 2,25% brut en 2024, mais il est plafonné à 61.200€.
Pour les PEL de plus de 12 ans, les plus-values ne seront imposées qu’à partir de la 13e année, au taux de PFU de 30% ou au barème progressif.
Pour + de détails, lisez notre article sur la fiscalité du PEL.
Fiscalité du Compte d’épargne logement (CEL) ouvert avant 2018
Le Compte Épargne Logement possède un rendement fixe de 2% et un montant d’ouverture de 300€ est exigé. Les versements suivants sont libres, mais doivent être supérieurs à 75€. Le CEL est plafonné à 15.300€.
Contrairement à ceux d’un CEL ouvert après 2018, les intérêts d’un CEL ouvert avant le 1e janvier 2018 ne sont pas imposables à l’IR, mais sont soumis à des prélèvements sociaux de 17,2%. Parfait pour déduire son investissement de son IR.
Refiscalisation de l’épargne logement depuis 2018
Les PEL et CEL ouverts après 2018 sont imposés dès la première année, à la flat tax (PFU) de 30%, divisée entre les prélèvements sociaux de 17,2% et un prélèvement forfaitaire libératoire de 12,8%.
Conclusion
Vous connaissez à présent les bons tuyaux pour libérer son épargne de l’impôt. Comment ne plus être imposable ? Investissez dans l’assurance-vie au bon moment, dans un plan d’épargne adapté ou encore sur un compte classique. La rémunération des livrets d’épargne est peut-être faible, mais ce sont tout de même des placements non imposables.