Comment devenir gestionnaire de patrimoine ?

Le métier de gestionnaire de patrimoine vous intéresse, mais vous ne connaissez pas tous les tenants et aboutissants de cette profession ? Quelles études et formations faut-il suivre ? Quelles compétences sont nécessaires ? Quelles sont les principales caractéristiques du métier de conseiller en gestion de patrimoine (CGP) ? Nous vous détaillons ici tout ce qu’il faut savoir sur cette profession qui a le vent en poupe.

Quelles études pour devenir gestionnaire de patrimoine ?

Le métier de gestionnaire de patrimoine s’est largement démocratisé durant ces dernières décennies, de nombreuses formations ont vu le jour dans les écoles de commerce et dans les universités.
En effet, les écoles de commerce ou de gestion dispensent dorénavant des spécialisations en ingénierie patrimoniale.
Quant aux études universitaires, les filières droit, fiscalité, économie et comptabilité-gestion répondent parfaitement à cet objectif de carrière. Pour atteindre votre but, vous pourrez ensuite vous spécialiser par le biais d’un master pro :

  • En droit privé spécialité gestion de patrimoine privé ;
  • En gestion patrimoniale et financière spécialité gestion du patrimoine privé ;
  • En gestion patrimoniale et financière spécialité management financier.

Vous serez amené à mettre en application vos acquis sur le terrain, au travers de stages ou d’un cycle en apprentissage.

Lire également : Combien gagne un conseiller en gestion de patrimoine ?

Liste des formations ou établissements pour devenir conseiller patrimonial

Plusieurs cursus permettent de devenir gestionnaire de patrimoine.

L’université ou l’IAE

Devenir gestionnaire de patrimoine nécessite l’obtention d’un diplôme de niveau Master, à savoir bac +5. Ce diplôme peut être délivré en Faculté ou en Institut d’Administration des Entreprises (IAE), l’équivalent des écoles de commerce pour les universités.

En France, quatre formations universitaires sortent en tête du classement, proposant les Masters suivants :
Finance parcours Gestion de Patrimoine à l’IAE Clermont-Ferrand ;
Gestion de Patrimoine à l’Université Paris-Dauphine ;
Gestion de Patrimoine à l’IAE de Caen ;
Finance parcours Gestion de Patrimoine à l’université d’Aix-Marseille.

Les écoles de commerce

L’intérêt majeur de poursuivre ses études dans une école repose généralement sur la renommée de cette dernière. En effet, l’étudiant se procure ainsi « une carte de visite » lui permettant d’intégrer plus facilement les entreprises ciblées.
Les sujets et matières traités durant la formation en école sont similaires à ceux étudiés en université, seule la méthodologie diffère.

Deux écoles sortent du lot lorsqu’on évoque la gestion de patrimoine et l’immobilier :

  • KEDGE Business School et sa formation IMPI, avec sa spécialisation en Gestion de Patrimoine. Elle représente la seule formation en France offrant une spécialisation double (gestion de patrimoine et immobilier d’affaires). De plus, elle propose deux localisations, l’une à Bordeaux et l’autre à Paris. Enfin, cette formation offre un titre de Niveau 7 au Répertoire national de la certification professionnelle (RNCP). Il s’agit de l’école la mieux référencée auprès des conseillers en gestion de patrimoine.
  • La célèbre ESCP Business School située à Paris propose également un Master Spécialisé (MS) dénommé International Wealth Management.
    De nombreuses écoles de commerce donnent également accès à des cursus dédiés en gestion de patrimoine (IPAG, ESG, INSEEC, etc.).

L’École supérieure de la banque

Si votre souhait est d’intégrer une banque, puis d’évoluer en vous formant en interne pour devenir ensuite gestionnaire de patrimoine, l’École supérieure de la banque propose plusieurs formations. La plus prestigieuse est la formation CESB Expert en gestion de patrimoine, de niveau 7 au RNCP. Elle représente la formation d’excellence reconnue par l’ensemble de la profession bancaire.

Les certifications réglementaires

Pour exercer, un gestionnaire de patrimoine aura besoin de faire valider ses acquis au travers de différentes formations réglementaires.

On retrouve notamment :

  • La certification de conseiller en investissement financier (CIF) ;
  • La certification de courtage en assurance (l’Orias) ;
  • La certification de courtage en crédit (IOBSP) ;
  • La certification AMF.

Les compétences pour devenir gestionnaire de patrimoine

Le gestionnaire de patrimoine peut exercer son métier au sein d’une banque, d’une société d’assurance, ou encore en tant qu’indépendant. Le CGP va devoir définir une stratégie d’investissement tout en tenant compte des objectifs et de la situation personnelle de ses clients. De plus, il doit constamment surveiller les nouveaux textes de loi susceptibles d’impacter le patrimoine de ses clients.
Pour réussir dans son poste, le CGP doit donc développer plusieurs compétences :

  • La rigueur et l’organisation ;
  • L’autonomie ;
  • L’écoute et l’empathie vis-à-vis de ses clients ;
  • L’esprit d’initiative ;
  • La maîtrise des règles juridiques et fiscales, de la finance, de l’immobilier, de l’économie ;
  • La réactivité face aux évolutions des marchés financiers.

Les qualités pour devenir gestionnaire de patrimoine

La gestion de patrimoine nécessite de solides compétences dans des domaines complexes à l’instar du droit, de l’immobilier, de l’économie ou encore de la finance. Il s’agit de parfaire des connaissances précises et pointues, pour maîtriser parfaitement les investissements proposés aux clients. Un CGP doit se former continuellement, notamment pour suivre l’évolution de la législation. La rigueur est l’une des qualités fondamentales d’un CGP.
Ensuite, le gestionnaire de patrimoine doit faire preuve d’une écoute active avec ses clients. Rien ne doit lui échapper quant à la situation et aux objectifs personnels du client. Ainsi, le CGP sera à même de définir un plan d’investissement en adéquation avec le profil de risque du client, en lui proposant des placements adaptés.

Le métier de conseiller en gestionnaire de patrimoine

Le conseiller en gestion de patrimoine est souvent sollicité par des clients disposant d’un capital conséquent, de plusieurs milliers d’euros.
Dans un premier temps, le CGP effectue le bilan patrimonial du client, une sorte d’audit au cours duquel sont passés en revue :

  • L’ensemble des liquidités disponibles ;
  • Les investissements en cours ;
  • Le patrimoine immobilier existant ;
  • La situation familiale et matrimoniale du client ;
  • Les revenus, etc.

En fonction de l’âge du client et de ses objectifs (financer les études des enfants, préparer sa retraite, etc.), le CGP va émettre des préconisations. Il y détaille, pour chacune, les contraintes fiscales ou juridiques inhérentes et, bien sûr, les gains espérés.
Après l’accord du client, le gestionnaire de patrimoine suit l’exécution des ordres de placement et optimise le patrimoine confié sur un horizon à long terme. Pour ce faire, le gestionnaire de patrimoine assure une veille assidue des réglementations fiscales, de l’actualité économique, etc. Ainsi, il est en mesure d’effectuer rapidement des réallocations d’actifs si besoin.

Le CGP doit être réactif, disponible et pédagogue. Tel un caméléon, il est capable de s’adapter au profil de chaque client, du néophyte au plus aguerri. Son objectif principal consiste à satisfaire sa clientèle et à la fidéliser.

Le métier de CGP s’exerce en tant qu’indépendant (CGPI) ou en tant que salarié dans une banque, une compagnie d’assurance ou encore un cabinet de gestion de patrimoine. Les CGPI facturent des honoraires contrairement aux CGP, ils se rémunèrent à la commission sur les produits financiers. Néanmoins, il arrive parfois que certains CGP renoncent à leur commission et privilégient les honoraires.

Cette profession connaît un réel essor en raison de la diversité des produits financiers, et des nouvelles règles fiscales et juridiques successives.

Alain Broyon
Auteur
Alain a plus de 20 ans d'expérience dans le secteur des services financiers. Diplômé de l'Université HEC Lausanne, il devient à 32 ans, le plus jeune PDG d'une banque suisse, Dukascopy Bank. Son principal domaine d’intervention est l’innovation dans les services financiers. Alain a développé différentes sociétés avec Nicolas, notamment Planet of Finance, Money-ID et maintenant Neofa. Ses principaux domaines d'intervention sont l'innovation et la numérisation des services financiers.
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