Impôt sur le revenu : à quoi vous attendre en 2025 avec le nouveau barème ?

Le projet de loi de finances pour 2025 propose d’ajuster le barème de l’impôt sur le revenu en fonction de l’inflation, comme cela se fait presque chaque année. Avec cette réévaluation, il est essentiel de comprendre comment cette évolution pourrait affecter le montant de votre impôt en 2025 sur les revenus perçus en 2024. Voici une analyse complète émise par les conseillers en gestion de patrimoine sélectionné par Neofa, accompagnée des seuils actualisés pour vous aider à estimer votre facture fiscale.

Qu’est-ce que cela signifie concrètement pour vous ?

Le barème progressif de l’impôt sur le revenu est indexé sur l’inflation, ce qui signifie que les seuils de chaque tranche d’imposition sont réévalués. Pour 2025, le gouvernement a annoncé une augmentation des tranches de 2 %, bien que cette mesure reste à confirmer par le vote du Parlement. Cela fait suite à des augmentations plus importantes les années précédentes : 5,4 % en 2023 et 4,8 % en 2024.

Ainsi, pour une personne seule sans enfant à charge, le seuil d’entrée dans la tranche d’imposition à 11 % passera de 11 295 € à 11 521 € de revenu net imposable en 2024. La tranche suivante, à 30 %, s’appliquera dès 29 374 € de revenu net imposable. Quant aux taux de 41 % et 45 %, ils concernerent les revenus dépassant respectivement 83 989 € et 180 649 €.

Un exemple pour mieux comprendre

Prenons l’exemple d’une personne seule, avec un revenu net imposable de 60 000 € en 2024. En appliquant le nouveau barème progressif, cette personne paiera environ 11 152 € d’impôt sur le revenu en 2025, soit une légère baisse par rapport aux 11 286 € payés en 2024 pour un même montant de revenu. Ce léger écart s’explique par l’indexation des tranches d’imposition.

 

L’impact de l’indexation sur les différents niveaux de revenus

L’indexation du barème a pour but de limiter l’impact de l’inflation sur les ménages. En théorie, si vos revenus augmentent au même rythme que l’inflation, votre pouvoir d’achat reste stable après impôt. Par contre, si vos revenus augmentent moins vite que l’inflation, vous pourriez même voir une légère baisse de votre impôt nominal par rapport à l’année précédente.

Ce mécanisme profite particulièrement aux ménages situés dans les tranches les plus élevées. En effet, plus les revenus sont élevés, plus la réévaluation des tranches permet de soumettre une part moindre de leurs revenus à leur taux marginal d’imposition. En revanche, pour les ménages à revenus modestes ou moyens, l’effet sera plus limité, mais toujours positif.

Un exemple pour mieux comprendre

Prenons l’exemple d’une personne seule, avec un revenu net imposable de 60 000 € en 2024. En appliquant le nouveau barème progressif, cette personne paiera environ 11 152 € d’impôt sur le revenu en 2025, soit une légère baisse par rapport aux 11 286 € payés en 2024 pour un même montant de revenu. Ce léger écart s’explique par l’indexation des tranches d’imposition.

 

L’impact de l’indexation sur les différents niveaux de revenus

L’indexation du barème a pour but de limiter l’impact de l’inflation sur les ménages. En théorie, si vos revenus augmentent au même rythme que l’inflation, votre pouvoir d’achat reste stable après impôt. Par contre, si vos revenus augmentent moins vite que l’inflation, vous pourriez même voir une légère baisse de votre impôt nominal par rapport à l’année précédente.

Ce mécanisme profite particulièrement aux ménages situés dans les tranches les plus élevées. En effet, plus les revenus sont élevés, plus la réévaluation des tranches permet de soumettre une part moindre de leurs revenus à leur taux marginal d’imposition. En revanche, pour les ménages à revenus modestes ou moyens, l’effet sera plus limité, mais toujours positif.

Plafonnement du quotient familial

Cependant, l’avantage fiscal offert par le quotient familial est plafonné. Pour 2025, l’avantage procuré par une demi-part supplémentaire ne pourra pas excéder 1 794 €, contre 1 759 € en 2024. Ce plafonnement vise à éviter que les ménages à très hauts revenus ne bénéficient de réductions fiscales trop importantes grâce à leur situation familiale.

Par exemple, un couple marié sans enfant, avec un revenu imposable de 100 000 €, aurait normalement dû payer 16 304 € d’impôt. Grâce à leur enfant, qui leur accorde une demi-part supplémentaire, ils ne bénéficieront pas d’une réduction d’impôt supérieure à 1 794 €. Ainsi, leur impôt sera ramené à 14 510 € (soit 16 304 € – 1 794 €).

Contribution exceptionnelle sur les hauts revenus (CEHR)

Les foyers avec des revenus très élevés seront toujours soumis à la contribution exceptionnelle sur les hauts revenus (CEHR), mise en place en 2012. Cette surtaxe s’applique aux célibataires avec un revenu fiscal de référence (RFR) supérieur à 250 000 € et aux couples avec un RFR d’au moins 500 000 €. Le taux de cette contribution est de 3 % ou 4 %, selon le niveau de revenu.

Le gouvernement a également annoncé une nouveauté pour 2025 : un taux d’imposition plancher de 20 % pour l’impôt sur le revenu et la CEHR, afin d’assurer que les ménages très aisés contribuent davantage aux recettes fiscales. Toutefois, des stratégies d’optimisation fiscale peuvent limiter l’impact de cette surtaxe pour les foyers les plus fortunés.

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Ruben Brami
Auteur
Fondé par un ancien de Rothschild & Co à Paris, Twenty-Six Patrimoine propose une approche 360 de la gestion de ses patrimoine à ses clients. Moderne, ingénieux et hybride, entre un cabinet traditionnel et un family office, notre volonté est de...
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