Face aux défis que rencontrent le marché immobilier, il est normal de se demander pourquoi les banques ne prêtaient pas sur des périodes plus longues ? Néanmoins, si cette option peut sembler séduisante, elle comporte des risques non négligeables.
Pour commencer dans l’immobilier :
Le jeudi 12 septembre, la Banque centrale européenne (BCE) a annoncé une nouvelle baisse de ses taux directeurs, marquant ainsi une tendance qui devrait entraîner une réduction des taux de crédit immobilier dans les mois à venir.
Après une série de dix hausses en 15 mois, la BCE a opté pour une seconde réduction de ses taux cette année. Les taux de refinancement, de dépôt et de facilité de prêt marginal sont désormais fixés à respectivement 3,65%, 3,5% et 4,90%. Selon la BCE, « le moment est opportun pour réduire encore le caractère restrictif de la politique monétaire », justifiant ainsi cette décision.
La BCE a noté un net ralentissement de l’inflation dans la zone euro, approchant l’objectif de 2%. En août, l’inflation a atteint 2,2%, contre 2,6% en juillet et 5,3% un an plus tôt. En comparaison, en octobre 2022, elle culminait à 10,6%. D’après les prévisions de la BCE, l’inflation devrait s’établir à 2,5% en 2024, 2,2% en 2025 et 1,9% en 2026.
Avec l’inflation désormais maîtrisée, la BCE cherche à stimuler les emprunts des ménages et des entreprises en abaissant les taux d’intérêt. « L’idée est d’encourager les dépenses à crédit », explique Eric Dor, directeur des études économiques à l’IESEG School of Management.
Les banques, empruntant à un coût réduit auprès de la BCE, devraient proposer des crédits immobiliers à des taux plus bas. À l’inverse, entre 2022 et 2023, les taux des prêts avaient presque quadruplé en raison de la politique monétaire stricte de la BCE.
Cette baisse des taux devrait soutenir la reprise du marché immobilier. Toutefois, la BCE a averti qu’elle maintiendrait des taux directeurs restrictifs tant que l’inflation ne sera pas stabilisée à 2%. Les analystes anticipent cependant une nouvelle réduction du coût de dépôt à 3,25% d’ici la fin de l’année, ce qui pourrait ramener les taux des crédits immobiliers à environ 3,2%. L’Observatoire Crédit Logement CSA table sur des taux à 3,25%, toutes durées confondues, tandis que des courtiers comme Cafpi et Pretto prévoient des taux compris entre 3% et 3,3%.
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