La Bourse baisse : comment limiter l’impact sur ses placements ?

Depuis le début de l’année 2022, la Bourse est orientée à la baisse : s’agissant du seul CAC 40, il a perdu dans les 5 premiers mois de l’année plus de 18 % passant de 7 376 points début janvier à près de 6 000 points début juin. Par ailleurs, signe de la nervosité des marchés, ces derniers ont connu des « krachs éclairs ». En mars 2022, le CAC 40 a perdu près de 600 points entre le 2 mars et le 8 mars 2022 avant de se rétablir quelques jours plus tard. Cette situation est le résultat de plusieurs facteurs nationaux et internationaux défavorables. Quels conseils peuvent-ils être donnés dans cette période de forte instabilité ?

Les facteurs internationaux et nationaux d’une baisse de la Bourse

Depuis plusieurs mois les analystes financiers tirent le signal d’alarme sur les perspectives économiques sombres dont les éléments s’amoncellent :

• La politique « zéro Covid » en avril en chine a eu des conséquences néfastes sur la croissance économique. L’activité dans l’industrie et les services ont particulièrement été touchés ;
• Le ralentissement concerne aussi l’Europe. La croissance du secteur manufacturier dans la zone euro a diminué en retrouvant son niveau de janvier 2021 ;
• Les analystes pointent aussi les fortes tensions inflationnistes. Ces dernières ont un effet sur la demande. Cette hausse des prix est en premier lieu due à la hausse des prix de l’énergie et des ruptures de stock chez les fournisseurs ;
• La baisse du cours de l’euro a également un effet inflationniste sur le coût des importations.
  D’ailleurs, la hausse des prix des matières premières risque de se poursuivre jusqu’en 2024 selon Les Échos citant une étude de la Banque mondiale :
• Baril de Brent autour de 100 $ en 2022, de 92 $ en 2023 ;
• Doublement du prix du gaz en Europe en 2022 par rapport à 2021 ;
• Hausse de 80 % du prix du charbon…
  La guerre en Ukraine, depuis février 2022, a également des répercussions :
• Sur le marché des matières premières (sanctions contre la Russie, grand fournisseur de pétrole et de gaz en Europe) ;
• Sur les marchés agricoles avec la paralysie des exportations de céréales ukrainiennes.
  Cette situation entraîne une reprise spectaculaire de l’inflation après plusieurs décennies de modération : plus de 8 % en avril 2022 aux États-Unis sur un an. Le chiffre est de 7,5 % dans la zone euro. Des banques centrales étrangères ont d’ores et déjà augmenté leurs taux (États-Unis, Royaume-Uni) et la Banque centrale européenne a annoncé une augmentation courant juillet.
  Il s’agit donc de la fin de l’argent gratuit ayant dopé la croissance ces dernières années.
  S’agissant plus spécifiquement de la France, la crise du Covid a été marquée par un soutien sans précédent à l’économie par la politique du « quoi qu’il en coûte ». Or, le ministre du Budget, Gabriel Attal, a annoncé la recherche d’une « trajectoire de comptes publics maîtrisée. » La fin du soutien massif à l’économie est susceptible d’entraîner une hausse de faillites d’entreprises, jusque-là protégées par le bouclier de la dépense publique.

Quels sont les secteurs les plus touchés par la baisse de la Bourse ?

Les secteurs les plus touchés par la baisse sur la place de Paris sont multiples. Il convient toutefois d’être vigilants dans l’interprétation, les analystes pouvant recommander l’achat d’une valeur ayant beaucoup baissé au regard de son potentiel à court ou moyen terme. Certaines valeurs peuvent aussi avoir baissé en raison d’un contexte propre à l’entreprise :

• Le secteur de la santé a connu un net repli depuis le 1er janvier (-18,15 %) avec toutefois de belles performances (SANOFI, + 10,46 % depuis le 1er janvier).
• Le secteur des biens de consommation connaît de fortes baisses depuis le 1er janvier comme Agrogénération (-55,54 %), Bonduel (-22,88 %) ou Bénéteau -24,58 %) ;
• Le secteur industriel est globalement orienté à la baisse (comme Alstom, -21,40 %) ;
• Le secteur du service aux collectivités est globalement à la baisse comme Véolia (-29,88 %) ;
• Le secteur du service aux consommateurs connaît de fortes baisses comme Air France KLM (-34,72 %) ;
• Le secteur des sociétés financières est globalement orienté à la baisse comme le Crédit Agricole (- 29,06 %) ;
• Le secteur de la technologie est orienté à la baisse à l’image de Cap Gémini (-22,88 %).

Quels sont les secteurs s’en sortant le mieux en Bourse ?

• Le secteur des matériaux de base connaît globalement une augmentation avec notamment Sumo ressources (+ 60 %) ;
• Le secteur pétrole et gaz est également haussier (+16,58 % pour TotalEnergies) ;
• Le secteur de l’industrie est contrasté avec de belles performances comme ADP (+10,77 %) et Thales (+ 52,47 %) mais aussi de fortes baisses comme Saint-Gobin (-25,59 %) et la FNAC Darty (-27,41 %) ;
• Le secteur des télécommunications connaît une tendance à la hausse (Orange, + 15,14 % et Osmozis + 20,28 %).

5 conseils pour protéger ses investissements des baisses de marché

Dans un tel climat d’incertitude, les épargnants sont à la recherche de solutions pour protéger leurs actifs. D’ailleurs, selon une étude de l’Autorité des marchés financiers (AMF), 89,4 % des particuliers perdent de l’argent en Bourse.

En savoir plus : 
L’éducation financière

1. Diversifiez vos investissements afin de limiter les risques
2. Un portefeuille équilibré comprend plusieurs types de supports pour se protéger des risques :

• Une part d’actions permettant de bénéficier des hausses des marchés financiers ;
• Des actifs immobiliers et/ou de l’or faisant office de valeurs refuges pour se protéger des baisses des marchés financiers et de l’inflation ;
• Des fonds en euros. Pour l’heure actuelle, ces actifs ne sont pas favorisés par des taux de rendement très bas. Ils permettent toutefois d’amortir les baisses des marchés financiers et peuvent faire l’objet de réserves pour profiter des opportunités à saisir.

3. Investissez progressivement pour acquérir des actions
Le marché des actions est soumis aux cycles économiques et aux anticipations des traders. Une façon de se protéger contre ces cycles est d’invertir dans des actions de façon progressive sur une longue durée. L’investissement en actions est à concevoir sur le long terme.
4. Rééquilibrez chaque année vos investissements ou en cas de mouvement de marché
Suivre vos placements de façon attentive permet d’adapter vos investissements au gré des marchés. Des sites boursiers ou des journaux spécialisés donnent des conseils en la matière. Il s’agit toutefois de pronostics ne pouvant garantir les performances annoncées.
5. Investissez dans une enveloppe : assurance-vie ou PER
Les banques proposent des produits d’assurance-vie multisupports présentant les avantages suivants :
Une répartition entre les supports en fonction du profil du client. Par exemple, un client prudent choisira une majorité de fonds en euros avec une part de valeurs en actions.
Bénéficier d’une fiscalité intéressante.

Bon à savoir : Les plans d’épargne retraite (PER) sont également de produits d’épargne à long terme. Le principe est d’économiser durant votre vie active pour bénéficier d’une rente ou d’un capital à la prise de la retraite.

Faire appel à un conseiller en gestion de patrimoine
Nombreux sont ceux ne disposant ni du temps ni des compétences pour s’occuper de leurs placements en Bourse. Dans ce cas, ayez recours à un conseiller en gestion de patrimoine professionnel dont l’aide vous sera précieuse. Chez Neofa, nous vous faisons profiter des meilleures opportunités sur toutes les solutions de placement.

La Bourse est actuellement orientée à la baisse mais cette tendance n’est pas générale sur le marché des actions. Certaines sont même en forte croissance. Pour ne pas se perdre dans ce climat incertain, suivez nos 5 conseils stratégiques. N’hésitez pas non plus à recourir à l’accompagnement de Neofa pour vos placements en Bourse.

Points clés à retenir :

• Les incertitudes actuelles aux niveaux national et international pèsent sur le marché des actions ;
• La tendance n’est toutefois pas générale et certaines valeurs arrivent à tirer leur épingle du jeu ;
• Adoptez une stratégie rationnelle pour bénéficier à plein du marché des actions.