Plafond du PEL et stratégies
Vous recherchez un moyen sûr pour épargner ? Le plan d’épargne logement (PEL) peut être une solution attractive. Ce placement très populaire permet de se constituer une réserve afin de financer l’achat d’un bien immobilier le plus souvent. Mais les versements ne sont pas illimités. Découvrez avec Neofa quel est le plafond du PEL, et quelles sont les stratégies à adopter.
Mis à jour le 8 janvier 2024, par :
Quel est le plafond du PEL ?
En 2023, le plafond du PEL est fixé à 61 200 euros. Impossible de déposer une somme supérieure sur votre plan d’épargne logement. Attention, les intérêts ne sont pas pris en compte dans ce calcul. En pratique, le montant total de votre PEL peut être supérieur à son plafond.
Toutes les banques sont tenues de se conformer à cette somme. Il est interdit de contourner ce plafond, car le PEL est un placement réglementé. L’État fixe les caractéristiques du produit d’épargne.
Comme le prévoit la loi, il est proscrit de détenir plusieurs plans d’épargne logement. Vous pouvez vous tourner vers les autres livrets réglementés (livret A, livret jeune, etc.) ou opter pour une assurance-vie, par exemple.
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Les règles d’ouverture et de fonctionnement du PEL
L’ouverture d’un PEL est une démarche simple et rapide. Un premier versement de 225 euros est requis. Ce produit d’épargne n’est soumis à aucune condition d’âge, de résidence ou de nationalité. Par la suite, vous devez alimenter chaque année votre PEL d’un montant minimum de 540 €. La durée minimale du plan d’épargne logement est de 4 ans. Aucun versement ne peut être effectué au-delà de 10 ans.
Le taux brut de rémunération du PEL est fixé à 2,25 % à partir du 1er janvier 2024 contre 2% auparavant. Les intérêts sont calculés par quinzaine, le 1er et le 16 de chaque mois. Ils s’ajoutent au capital le 31 décembre de chaque année et sont soumis au prélèvement forfaitaire de 30 %.
Enfin, vous pouvez utiliser votre PEL afin d’obtenir un prêt bancaire, au taux de 3,45 % pour les plans ouverts à partir du 1er janvier 2024 (3,2 % pour ceux souscrits en 2023). Le montant du crédit ne peut pas dépasser 92 000 euros.
En bonus, voici les nouveautés du PEL en 2024 à retenir :
– Le rendement passe à 2,25% à partir de janvier 2024 pour les nouveau PEL. Ce taux sera potentiellement bloqué pendant 15 ans si vous ouvrez un plan en 2024
– Le taux des droits à prêt augmente de 1,20 point à 3,45%.
– Il semblerait qu’un PEL puisse désormais permettre de financer des travaux de rénovation énergétique des bâtiments.
Répondez à quelques questions pour mieux anticiper vos projets immobiliers :
Combien rapporte un PEL au plafond ?
Le PEL avec un plafond de 61 200€ et un taux d’intérêt de 2,25% est une option très intéressante pour épargner en vue d’un achat immobilier. Pour calculer les intérêts que vous pourriez obtenir avec un PEL au plafond, il suffit de multiplier le montant total déposé (le plafond de 61 200€) par le taux d’intérêt.
Donc, les intérêts annuels seraient de 61 200€ x 2,25% = 1 377€ par an.
Sachant que la durée minimale d’un PEL est de 4 ans, voici les intérêts calculés pour un PEL sans retrait d’intérêts, sur différentes durées, allant de 4 à 10 ans :
- 4 ans : 5 696,70€ d’intérêts.
- 5 ans : 7 201,87€ d’intérêts.
- 6 ans : 8 740,92€ d’intérêts.
- 7 ans : 10 314,59€ d’intérêts.
- 8 ans : 11 923,67€ d’intérêts.
- 9 ans : 13 568,95€ d’intérêts.
- 10 ans : 15 251,25€ d’intérêts.
Nous voyons clairement comment les intérêts composés augmentent avec le temps, rendant l’investissement plus rentable sur une période plus longue
Les conséquences du dépassement du plafond du PEL
Si vous avez un plan d’épargne logement, deux conditions s’imposent pour le garder ouvert :
- Effectuer des versements réguliers d’au moins 540 euros par an pendant les 10 premières années ;
- Ne pas dépasser le plafond de 61 200 euros.
Vous l’aurez compris : si vous remplissez trop rapidement votre PEL, vous ne pourrez pas profiter de votre placement pendant 15 ans. Une fois le plafond atteint, il est impossible de poursuivre les versements. Mais, votre PEL n’est pas clôturé pour autant. Il continue à produire des intérêts pendant 5 ans. Passé ce délai, votre banque procèdera à sa clôture.
Alors, pour éviter de vous retrouver dans cette situation, il est important de prendre votre temps en limitant vos versements au montant minimal prévu par la loi. Cela vous permettra de profiter pleinement de votre PEL sur la durée et de réaliser vos projets en toute sérénité.
Quelles sont les erreurs à ne pas faire ?
Il y a plusieurs erreurs à éviter pour optimiser l’utilisation de son PEL et pour vous assurer de tirer le meilleur parti de votre plan :
- Respectez bien la durée minimale de détention : Le PEL doit être conservé pendant une période minimale de 4 ans pour bénéficier de tous ses avantages. Une clôture anticipée entrainera la perte des droits à prêt et/ou à prime d’État.
- Ne retirez pas vos fonds trop tôt : Retirer des fonds avant l’échéance prévue peut entraîner la fermeture du PEL et la perte des avantages associés.
- Respectez le montant minimal de versement annuel : Il est nécessaire de verser un montant minimum de 540€ chaque année pour maintenir le PEL actif.
- Pensez à la fiscalité : Les intérêts du PEL sont soumis à l’impôt sur le revenu et aux prélèvements sociaux après une certaine durée. Prenez le bien en compte dans vos calculs de rendement.
- Avant de souscrire, comparez le PEL avec d’autres produits d’épargne : Le PEL a ses avantages, mais peut-être mal adapté à votre besoin, à votre objectif. Il est donc important de le comparer avec d’autres options d’épargne pour s’assurer qu’il correspond à vos objectifs financiers.
- Comprenez bien les conditions de prêt : Si vous envisagez d’utiliser votre PEL pour un prêt immobilier, assurez-vous de bien comprendre les conditions de ce prêt, notamment en termes de taux d’intérêt.
- Suivez correctement l’évolution de la réglementation : Les règles régissant les PEL changent souvent en ce moment. Restez donc informé des évolutions réglementaires qui pourraient affecter votre épargne.
Que faire quand on a atteint le plafond du PEL ?
Une fois que le plafond de dépôt du PEL est atteint, il devient nécessaire de chercher des alternatives pour continuer à faire fructifier son épargne. Parmi ces alternatives, on retrouve les traditionnels livrets d’épargne (livret A, livret de développement durable et solidaire, livret d’épargne populaire). S’ils sont déjà pleins, une des alternatives qui mérite que vous vous attardiez dessus est l’assurance-vie.
L’assurance-vie se distingue comme une option attrayante, offrant une fiscalité avantageuse, une souplesse dans la gestion des fonds et des opportunités de rendement potentiellement plus élevées. En effet, voici les atouts de l’assurance-vie :
- Fiscalité avantageuse : L’assurance-vie offre une fiscalité plus souple et potentiellement plus bénéfique que celle du PEL.
- Optimisation de la succession : L’assurance-vie peut être un outil efficace pour la transmission de patrimoine.
- Flexibilité des retraits : Contrairement au PEL, l’assurance-vie permet de récupérer les fonds sans contraintes particulières.
- Absence d’obligation de versements réguliers : Ce qui offre plus de flexibilité par rapport aux versements annuels requis pour un PEL.
- Opportunités de performance plus importantes : L’assurance-vie n’est pas limitée au fonds à capital garanti et inclut souvent une partie en unités de compte, offrant ainsi un potentiel de rendement supérieur sur le long terme.
Avantages et inconvénients du PEL
Le PEL est un choix judicieux pour les personnes souhaitant épargner sans risque en vue d’acquérir un bien immobilier. Il offre une certaine flexibilité pour les épargnants avec la possibilité de moduler les versements. Les anciens détenteurs de PEL bénéficiaient d’une prime d’État représentant 40 % des intérêts obtenus, mais ce privilège n’est plus envisageable pour les nouveaux épargnants. Enfin, l’argent investi dans un PEL se tient disponible. Retirer des fonds pourrait vous faire perdre les avantages du plan d’épargne.
Le PEL présente aussi quelques inconvénients :
- Les versements minimums à effectuer chaque année doivent être maintenus sur le long terme ;
- Le taux de rémunération reste modeste et les intérêts sont soumis à l’impôt ;
- L’obtention d’un prêt immobilier demeure conditionnelle. Les taux proposés ne sont d’ailleurs pas toujours les plus avantageux au regard du marché du crédit immobilier.
Afin d’exploiter pleinement le potentiel de vos placements, n’hésitez pas à demander l’expertise d’un conseiller en gestion de patrimoine Neofa. Grâce à son savoir-faire et sa connaissance approfondie des produits d’épargne, il vous guidera dans vos choix d’investissement en fonction de vos besoins et de vos projets personnels.