Face aux défis que rencontrent le marché immobilier, il est normal de se demander pourquoi les banques ne prêtaient pas sur des périodes plus longues ? Néanmoins, si cette option peut sembler séduisante, elle comporte des risques non négligeables.
Pour commencer dans l’immobilier :
Depuis que les taux des prêts immobiliers ont atteint un sommet à la fin de 2023, une baisse progressive s’est amorcée. Cela soulève la question pour les emprunteurs : est-il déjà judicieux de renégocier un crédit souscrit récemment ?
La renégociation des taux est une pratique bien ancrée en France, avec des vagues significatives observées en 2011, 2017 et 2019. Après la crise des dettes souveraines en zone euro, l’assouplissement monétaire de la Banque centrale européenne a entraîné une chute des taux dans les années 2010, incitant de nombreux ménages à revoir les conditions de leur prêt immobilier.
Cependant, la tendance s’est inversée en 2022 avec le retour de l’inflation et les hausses des taux directeurs de la BCE. Les taux d’emprunt ont quadruplé en moins de deux ans, dépassant 4 % en fin d’année 2023. Aujourd’hui, l’inflation semble maîtrisée, et la BCE commence à baisser prudemment ses taux pour éviter une nouvelle bulle immobilière. Cette situation permet aux banques de proposer des taux plus attractifs, parfois inférieurs à 3,5 % sur vingt ans.
Face à cette évolution, certains emprunteurs se demandent s’il est temps de renégocier leur crédit. Théoriquement, une différence de taux d’au moins 0,7 à 1 point entre l’ancien et le nouveau prêt rend l’opération intéressante. Avec des taux actuels autour de 3,5 %, cet écart est atteint pour ceux qui ont emprunté entre 4,2 % et 4,5 % fin 2023. De plus, renégocier en début de période d’emprunt maximise les économies, car c’est là que les intérêts sont les plus élevés. Toutefois, les professionnels recommandent d’attendre un peu. Ils anticipent une poursuite de la baisse des taux, qui pourraient descendre à 3,2 % ou même approcher les 3 % d’ici la fin de l’année. Patienter pourrait donc permettre de réaliser des économies plus substantielles.
Il est également conseillé de ne pas multiplier les demandes de renégociation. Les banques ne sont pas obligées d’accepter, et un refus pourrait compliquer de futures démarches. Deux options s’offrent aux emprunteurs : renégocier avec leur banque actuelle, ce qui limite les frais aux seuls frais de dossier, ou opter pour un rachat de crédit auprès d’une autre banque. Cette seconde solution peut offrir de meilleures conditions de taux, mais elle engendre des coûts supplémentaires, tels que les indemnités de remboursement anticipé et les frais de mainlevée d’hypothèque. Avant de vous lancer dans cette mission, pensez bien à évoluer l’ensemble des frais associés pour s’assurer que l’opération soit réellement avantageuse.
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