Ukraine : l’Occident scelle ses garanties, un sommet Zelensky-Poutine se prépare… et la Bourse réagit

Paris, le 19 août 2025 – Sous l’égide de la Maison-Blanche, la diplomatie occidentale redouble d’efforts pour sanctuariser l’Ukraine et préparer un sommet potentiel entre Volodymyr Zelensky et Vladimir Poutine. Retour sur une journée dense où garanties de sécurité, tensions géopolitiques et réactions des marchés financiers se sont entremêlées.

Résumé de l’actualité géo-économique

Point économique

Le 18 août, Donald Trump, Volodymyr Zelensky et huit dirigeants européens se sont réunis à Washington pour formaliser, dans un délai de dix jours, des garanties de sécurité destinées à dissuader toute nouvelle offensive russe. L’Union européenne s’engage à financer et équiper l’armée ukrainienne tandis que les États-Unis restent flous sur leurs livraisons d’armements, malgré l’optimisme affiché de M. Zelensky, qui décrit son échange avec Donald Trump comme sa « meilleure » conversation bilatérale. Parallèlement, la Maison-Blanche a élargi le cadre de négociation : Zelensky se dit prêt à rencontrer Poutine d’abord en tête-à-tête, puis lors d’un sommet trilatéral incluant les Européens.

Géopolitique

La convocation « improvisée » de huit Chefs d’État européens, du président ukrainien et du président américain traduit une volonté de montrer un front uni face à Moscou. Emmanuel Macron a exprimé ses doutes quant à la sincérité du Kremlin et ne cesse d’évoquer le spectre de nouvelles sanctions économiques. Sur le terrain, la frappe qualifiée de « cynique » par M. Zelensky contre Kharkiv rappelle que le conflit n’a pas cessé et renforce l’urgence diplomatique. Si le calendrier d’une rencontre Zelensky-Poutine n’est pas encore fixé, les Occidentaux espèrent tirer profit de cette fenêtre de dialogue pour asseoir un cessez-le-feu durable.

Bourse mondiale

En dépit de l’incertitude géopolitique, les grandes places internationales ont relativement bien résisté. À New York, le S&P 500 a enregistré une légère consolidation à l’ouverture, les investisseurs scrutant les annonces sécuritaires pour l’Ukraine. À Londres, le FTSE 100 est resté presque stable, porté par le secteur de la défense et les valeurs énergétiques. Les primes de risque sur la dette souveraine ukrainienne se sont retranchées, traduisant un regain d’optimisme quant à la solidité d’un pacte de sécurité. Toutefois, l’absence de calendrier précis pour la rencontre Zelensky-Poutine freine un rebond plus net, d’autant que la communauté financière attend la réaction de la Russie après les déclarations occidentales.

Bourse française

À Paris, le CAC 40 a cédé 0,54 % en clôture le 18 août, pénalisé par la volatilité du secteur aéronautique et quelques prises de bénéfices sur les valeurs exportatrices. Les valeurs de défense ont, en revanche, inscrit des gains notables, portées par l’annonce de commandes potentielles pour Kiev. Le marché obligataire français a vu son OAT 10 ans se tendre légèrement, sous l’effet d’une légère aversion au risque. Les opérateurs restent vigilants : toute annonce concrète sur la tenue d’un sommet trilatéral aura un impact direct, tant sur les cours des armes que sur les secteurs cycliques.

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