Après une hausse de 25 % de l’indice S&P 500 au cours des six derniers mois, le ton des marchés semble avoir changé vers plus de volatilité ces dernières semaines. Le S&P 500 a clôturé en baisse pour la troisième semaine consécutive, tandis que le Nasdaq, à forte composante technologique, a baissé pour la quatrième semaine consécutive. Jusqu’à présent, l’ampleur du recul a été relativement limitée : Le S&P 500 a perdu environ 5,5 % par rapport à ses récents sommets, tandis que le Nasdaq a reculé d’environ 7 %.
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Toutefois, les segments du marché sensibles aux taux d’intérêt, notamment les petites capitalisations et le secteur immobilier, se sont davantage repliés. L’indice de volatilité VIX, parfois appelé « indice de la peur », a atteint ses plus hauts niveaux de l’année.
1. Les 3 facteurs reconnus de la récente volatilité des marchés
Selon nous, la volatilité a été déclenchée par un trio de données et de nouvelles récentes. Tout d’abord, le marché a réévalué les baisses de taux de la Fed et ne s’attend plus qu’à une seule baisse de taux en 2024, et il s’adapte à ce nouveau régime de taux d’intérêt « plus élevé pendant plus longtemps ». Deuxièmement, les tensions géopolitiques se sont accrues, en particulier au Moyen-Orient, ce qui a également exercé une pression à la hausse sur les prix du pétrole et des matières premières au cours des dernières semaines. Troisièmement, la saison des résultats du premier trimestre du S&P 500 est en cours et, bien que les entreprises dépassent les prévisions, les perspectives qu’elles offrent sont moins bonnes que prévu. Les entreprises technologiques à forte capitalisation, telles que Microsoft, Google et Meta, publieront toutes leurs résultats la semaine prochaine, et les investisseurs surveilleront de près tout signe de faiblesse.
2. Une volatilité pas si surprenante en 2024 ?
La volatilité du marché après une forte progression n’est pas inattendue. Bien qu’il soit notoirement difficile de déterminer le point bas d’un repli, nous savons que des corrections de l’ordre de 5 % à 15 % sont habituelles au cours d’une année donnée. À notre avis, le plus important est de savoir si un repli pourrait se transformer en un environnement de marché baissier profond ou prolongé (généralement avec des pertes de 20 % ou plus).
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Quelles opportunités d’investissement sur le marché actuel ?
Nous ne pensons pas que cette éventualité soit très probable, d’autant plus que l’économie américaine reste relativement robuste, soutenue par une forte demande des consommateurs et un marché du travail sain, et que la croissance économique mondiale se stabilise également. Les investisseurs pourraient donc profiter de ce repli pour se rééquilibrer et se diversifier; en particulier ceux qui n’ont pas pleinement participé à la récente hausse rapide.
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