Désolidarisation de prêt immobilier en 2025 : Guide complet
La désolidarisation d’un prêt immobilier est une démarche essentielle lorsque deux emprunteurs souhaitent mettre fin à leur engagement commun suite à une séparation, un divorce ou un changement majeur de situation personnelle. Cet article vous guide pas à pas sur la désolidarisation d’un crédit immobilier pour réussir cette procédure en 2025.
Mis à jour le 12 août 2025, par :
Désolidarisation de prêt immobilier : définition & enjeux
Qu’est-ce qu’une désolidarisation ?
La désolidarisation consiste à retirer l’un des co-emprunteurs d’un contrat de prêt immobilier commun.
Ainsi, un seul emprunteur reste redevable du remboursement auprès de la banque.
Cette démarche est fréquente en cas de divorce ou de séparation.
Exemple : Un couple a contracté un crédit immobilier de 250 000 €.
Après séparation, l’un des deux souhaite garder le bien et reprendre seul le remboursement intégral.
Voir aussi : Les différents types de crédit immobilier
Pourquoi effectuer une désolidarisation ?
- Éviter les risques financiers liés à un co-emprunteur défaillant.
- Simplifier la gestion financière après une séparation.
- Permettre au co-emprunteur sortant de contracter un nouveau prêt sans charges préexistantes.
Concubinage ou couple non marié : quelles spécificités ?
Contrairement aux couples mariés, les concubins ou partenaires PACS doivent gérer plus d’aspects juridiques lors d’une désolidarisation de prêt. En effet, l’absence de régime matrimonial rend la situation plus contractuelle que patrimoniale.
Exemple : En cas d’achat à 50/50, le partage et le retrait de l’un des co-emprunteurs nécessitent souvent un accord écrit complémentaire et parfois l’intervention d’un notaire.
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Conditions pour se désolidariser : ce que la banque exige
Accord de la banque : une étape clé
La banque doit approuver formellement cette opération, car elle implique une modification du contrat initial.
- Vérification de la solvabilité du co-emprunteur restant.
- Réévaluation du risque financier.
Astuce : Vérifiez votre taux d’endettement après désolidarisation (idéalement inférieur à 35 %).
Solvabilité du co-emprunteur restant
Le co-emprunteur restant doit prouver sa capacité à assumer seul le remboursement.
- Justifier des revenus suffisants et stables.
- Taux d’endettement optimal sous 35 %.
Exemple concret : Si la mensualité est de 1 200 €, le revenu mensuel net conseillé pour un emprunteur seul serait d’au moins 3 500 €.
Désolidarisation refusée : vos recours
La désolidarisation ne peut se faire sans l’accord des deux co-emprunteurs. Si l’un refuse :
- Essayez la médiation via un avocat ou notaire.
- Demandez à votre banque un rachat de prêt à votre nom seul (avec ou sans rachat hypothécaire).
- En dernier recours : la vente du bien immobilier.
⚖️ Bon à savoir : en cas de jugement de divorce, certaines décisions peuvent contraindre le conjoint à coopérer.
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Les étapes clés d’une désolidarisation de prêt en 2025
Étape 1 : Préparer votre dossier
Rassemblez les pièces nécessaires pour justifier votre capacité financière :
- Trois derniers bulletins de salaire
- Avis d’imposition
- Relevés bancaires
- État des éventuelles autres dettes ou crédits en cours
Étape 2 : Demander l’accord à votre banque
Présentez clairement votre projet à votre banque en fournissant votre dossier complet.
Bon à savoir légal :
- Délai de réponse moyen des banques : 3 à 6 semaines.
- En cas de refus, la banque doit clairement motiver sa décision.
Étape 3 : Modifier officiellement le contrat de prêt
Une fois l’accord obtenu, signez l’avenant au contrat pour officialiser le retrait du co-emprunteur.
Attention : Des frais peuvent être associés (en moyenne entre 500 et 1 500 € selon les banques).
Étape 4 : Adapter les garanties du prêt
En cas d’hypothèque ou caution, vérifiez les modifications nécessaires (ex. : transfert ou substitution de garantie).
Acte de désolidarisation chez le notaire
La désolidarisation n’impose pas systématiquement un notaire. Toutefois, si le bien est en indivision ou si l’un rachète la part de l’autre, un acte notarié devient obligatoire.
💰 Tarif moyen d’un acte de désolidarisation chez le notaire : entre 400 € et 1 200 €, selon la complexité et la localisation.
Modèle de lettre de désolidarisation prêt immobilier
[Votre Nom] [Votre adresse] [Téléphone / Email] [Nom de la banque] [Adresse de l’agence]
Objet : Demande de désolidarisation du prêt n° [xxx]
Madame, Monsieur,
Suite à [notre séparation / divorce / changement de situation], je souhaite me désolidariser du prêt immobilier contracté le [date], portant sur le bien situé à [adresse].
Je vous prie de bien vouloir m’indiquer la procédure à suivre, les documents nécessaires et les conditions requises.
Dans l’attente de votre retour,
Cordialement,[Signature]
Alternatives à la désolidarisation
Le rachat de crédit immobilier
Si votre banque refuse la désolidarisation, envisagez un rachat par une autre banque.
Exemple : Un capital restant dû de 150 000 € peut être racheté par une banque concurrente avec des conditions parfois plus avantageuses.
La vente du bien immobilier
En cas d’impossibilité, la vente du bien reste souvent l’option de dernier recours pour solder le crédit.
Voir aussi : Comment rénégocier son prêt immobilier ?
Erreurs fréquentes à éviter
Ne pas anticiper les frais annexes
Les frais de dossier, pénalités éventuelles et coûts notariaux peuvent alourdir la facture finale.
Sous-estimer sa capacité financière réelle
Assurez-vous de bien évaluer votre capacité d’emprunt seul avant d’entamer la procédure.
Ignorer l’impact sur le fichier bancaire
En cas de non-remboursement du prêt par l’un des co-emprunteurs, tous deux peuvent être inscrits au fichier des incidents de paiement de la Banque de France (FICP). Se désolidariser rapidement limite ce risque.
Faire la demande trop tardivement
Plus la situation traîne (séparation, divorce, etc.), plus les tensions augmentent. Il est recommandé d’engager une démarche de désolidarisation dans les mois qui suivent la rupture, pas plusieurs années après.
Ne pas formaliser juridiquement les accords entre ex-conjoints
Un simple accord verbal ou un mail ne suffit pas. En cas de litige futur, seul un avenant au contrat de prêt ou un acte notarié est opposable. Cela protège les deux parties.