Actualité financière du 23 Octobre 2025

Voici un tour d’horizon des développements clés de ces dernières 24 heures en matière économique, géopolitique et boursière, en France et à l’international. Cet instantané permet de saisir les forces motrices qui influencent les marchés et les perspectives à court terme.

Éco, géopolitique & Bourse : l’essentiel des 24 dernières heures

Point économique

Le gouvernement français est au cœur de vives discussions sur le budget 2026. Le 21 octobre, les députés ont rejeté la partie « recettes » du projet de loi de finances, contraignant l’exécutif à identifier de nouveaux leviers pour restaurer l’équilibre des comptes publics. Lors d’un conseil des ministres exceptionnel, il a été décidé d’inscrire la suspension de la réforme des retraites au sein du projet de loi de finances de la Sécurité sociale. Cette orientation vise à tempérer les tensions sociales, mais complique la trajectoire budgétaire.

Selon plusieurs instituts, ces choix pourraient entraîner jusqu’à 186 000 suppressions de postes dans le secteur social et médico-social, fragilisant les services de proximité et l’emploi local. Les marchés surveillent cette incertitude fiscale de près, craignant un alourdissement des spreads souverains et une pression accrue sur les coûts d’emprunt de l’État.

Géopolitique

À Paris, la 4ᵉ Conférence ministérielle des diplomaties féministes (22–23 octobre 2025) a réuni plus de quarante délégations déterminées à promouvoir l’égalité de genre et les droits des femmes à l’échelle mondiale. Les échanges ont porté sur l’intégration d’une perspective féministe dans l’aide au développement, la sécurité et les accords commerciaux, ainsi que sur la lutte contre les violences basées sur le genre et l’autonomisation économique des femmes.

Parallèlement, la coopération franco-allemande s’affermit face aux nouveaux défis internationaux. Les ministres des Affaires étrangères de Paris et de Berlin ont publié une déclaration commune pour renforcer la collaboration en matière de défense, harmoniser les achats d’armement et dynamiser le Fonds européen de défense. Cette alliance stratégique vise à préserver l’autonomie de l’Union européenne, notamment dans les secteurs de la haute technologie et de la résilience énergétique.

Bourse mondiale

Faute de données précises sur les indices globaux, les marchés internationaux évoluent dans une moindre volatilité, sous l’influence combinée des incertitudes fiscales en Europe et des tensions géopolitiques croissantes. Les investisseurs demeurent attentifs aux déclarations des banques centrales, où la possibilité d’un maintien prolongé des taux directeurs reste ouverte. La remontée des rendements obligataires américains et la persistance des pressions inflationnistes en zone euro pèsent sur l’appétit pour le risque.

Par ailleurs, les matières premières, notamment le pétrole et les métaux, se raffermissent légèrement en raison de craintes de perturbations d’approvisionnement sur fond de crises géopolitiques. Les marchés émergents présentent des trajectoires contrastées : ceux liés à la demande chinoise résistent, tandis que les économies endettées souffrent de la réduction des flux de capitaux. Les acteurs rééquilibrent ainsi leurs portefeuilles vers des secteurs défensifs, en attendant les prochains PMI et commandes de biens durables pour orienter leurs décisions.

Bourse française

Le 22 octobre 2025, le CAC 40 a clôturé à 8 206,87 points, en repli de 0,63 % par rapport à son ouverture à 8 200,60. Aux États-Unis, le S&P 500 est tombé à 6 699,40 points, enregistrant une baisse de 0,53 % depuis son plus haut intrajournalier de 6 741,34. Aucune cotation fiable n’est disponible pour le Nasdaq à cette date.

Le récent avertissement sur bénéfices de Novo Nordisk a également pesé sur les marchés européens, soulignant la fragilité de certains segments sectoriels et leur impact potentiel sur le CAC 40. La confiance des investisseurs demeure modérée, en large partie conditionnée par l’issue du bras de fer budgétaire entre l’Assemblée nationale et le gouvernement, et ses répercussions sur la consommation intérieure, le crédit aux entreprises et les coûts de financement de l’État.