Actualité financière du 08 Décembre 2025

Au cours des dernières 24 heures, l’économie hexagonale a surpris par sa vigueur, portée par un troisième trimestre solide, tandis que la scène internationale reste marquée par de profondes tensions géopolitiques. Malgré l’absence de nouvelles boursières majeures, le CAC 40 et les indices américains ont connu de légères oscillations. Le prochain vote du budget de la Sécurité sociale s’annonce décisif pour la confiance interne. Voici l’essentiel de l’actualité financière et géopolitique.

Croissance française 2025, CAC 40 et budget de la Sécu : l’actualité financière et géopolitique immanquable

Point économique

Le ministre de l’Économie, Roland Lescure, a confirmé que la croissance française atteindrait au moins 0,8 % en 2025, dépassant la précédente projection de 0,7 %. Ce revirement optimiste s’appuie notamment sur un troisième trimestre exceptionnel, où le produit intérieur brut a progressé de 0,5 % entre juillet et septembre. Cette dynamique tient à un niveau d’exportations soutenu et à un regain des investissements des entreprises, qui bénéficient de meilleures marges et d’un environnement de taux relativement stable.

Cependant, malgré ces indicateurs favorables, les incertitudes politiques et sociales demeurent un facteur de vigilance. Les débats à l’Assemblée nationale autour du budget de la Sécurité sociale, programmés pour le 9 décembre, et le climat de contestation autour des réformes en cours peuvent peser sur la confiance des acteurs économiques. Néanmoins, le risque d’une croissance inférieure à 0,8 % paraît désormais limité, ce qui renforce l’idée d’une trajectoire robuste pour l’économie hexagonale.

Géopolitique

La région du Caucase du Sud, et plus particulièrement l’Arménie, se trouve au centre de nouveaux équilibres stratégiques. L’initiative américaine baptisée TRIPP (« route Trump pour la paix et la prospérité internationales ») vise à réorienter les flux commerciaux et à réduire la dépendance énergétique, incitant Erevan à redéfinir ses alliances face aux influences russe, iranienne et turque. Si cette manœuvre ouvre des perspectives économiques, elle soulève aussi la question de la sécurité, dans une zone historiquement sensible.

Plus à l’ouest, la Croatie confirme son rôle stabilisateur en s’appuyant sur son appartenance à l’UE, à la zone euro et à l’espace Schengen. Elle sert de trait d’union entre l’Europe centrale, les Balkans et la Méditerranée, alors que le conflit en Ukraine et les débats sur l’élargissement de l’Union européenne accentuent les tensions régionales. Globalement, on observe un retour des politiques de puissance : le multilatéralisme est mis à mal par des attitudes unilatérales émanant des États-Unis, de la Chine et de la Russie, qui cherchent à étendre leur influence dans divers domaines.

Enfin, plusieurs pays émergents, de la Tanzanie à la Thaïlande en passant par le Kazakhstan ou la Colombie, subissent les effets de ces rivalités classiques. Face à la montée des tensions internationales, ils doivent concilier attractivité économique et enjeux de souveraineté, ce qui complexifie davantage la configuration géopolitique globale.

Bourse mondiale

Au regard des informations disponibles, aucun événement majeur n’a bouleversé les grandes places financières ces dernières 24 heures. Les investisseurs restent néanmoins attentifs aux incertitudes liées à la trajectoire de la croissance mondiale et à l’évolution des politiques monétaires. Dans ce contexte, le 7 décembre, le S&P 500 a clôturé à 6 870,40 points, en hausse de +0,19 %, tandis que le Nasdaq enregistrait un gain d’environ +0,27 %.

Ces performances modérées reflètent la prudence des marchés face aux tensions géopolitiques et aux interrogations sur la solidité de la reprise économique. L’absence d’indicateurs concrets incite les opérateurs à privilégier une posture défensive, en équilibrant leurs portefeuilles et en se protégeant par des couvertures adaptées.

Les opérateurs guettent également la publication prochaine de plusieurs indicateurs macroéconomiques aux États-Unis et dans la zone euro, dont les chiffres de l’inflation et de l’emploi, susceptibles de relancer la volatilité si les surprises sont au rendez-vous.

Bourse française

Sur le plan domestique, la Bourse de Paris a légèrement reculé sans catalyseur spécifique. Le 7 décembre, le CAC 40 a clôturé à 8 114,74 points, en retrait de -0,09 %. Cette légère correction s’opère malgré des indicateurs macroéconomiques favorables, notamment la perspective d’une croissance supérieure à 0,8 % en 2025.

La confiance des investisseurs dépendra désormais de l’issue du vote du budget de la Sécurité sociale, programmé pour le 9 décembre à l’Assemblée nationale. Dans un climat politique tendu, la résolution de cette échéance sera déterminante pour maintenir l’élan économique et stabiliser les cours du marché français à court terme.

Les grandes valeurs du secteur bancaire et énergétique seront particulièrement à surveiller, compte tenu de leur sensibilité aux taux d’intérêt et aux fluctuations des matières premières.