2 juillet 2025 : marchés, inflation & tensions géopolitiques – comment investir ?
Entre signaux rassurants du côté économique et remous géopolitiques, la journée s’annonce riche en enseignements pour les investisseurs. Voici une synthèse détaillée des principaux indicateurs et événements de ces dernières 24 heures.
Synthèse quotidienne des marchés et du contexte géopolitique
Point économique
Au premier trimestre 2025, l’économie de la zone euro a fait preuve d’une résilience notable, enregistrant une croissance de +0,6 % selon les données publiées ce 2 juillet. Cet élan est en partie porté par une reprise modérée de l’investissement et une consommation intérieure soutenue, contrastant avec les prévisions plus timides annoncées en début d’année. L’inflation, mesurée par l’IPC, a également rebondi de 0,6 % sur la même période, doublant les estimations initiales et confirmant un taux proche de 2 % en glissement annuel, pointant vers un maintien éventuel de la politique monétaire accommodante de la BCE. Côté emploi, le chômage ajusté est légèrement remonté à 6,3 % en mai (contre 6,2 % en avril), soit 10,83 millions de chômeurs (+54 000), tandis que dans l’ensemble de l’Union européenne, le taux reste stable à 5,9 %. Bank of America reste prudente, en attendant les prochaines publications, notamment l’enquête ADP américaine.
Géopolitique
Sur le front du Proche-Orient, Samuel Forey, correspondant du Monde à Jérusalem depuis 2023, livre un témoignage poignant de cinq années passées à couvrir le conflit israélo-palestinien. Il souligne la polarisation extrême des opinions, l’épuisement physique et émotionnel des équipes de reportage, la difficulté d’accéder aux sources gazaouies malgré le siège, et l’impératif de distinguer rigoureusement les faits afin de répondre aux critiques de partialité. Parallèlement, la réalité ukrainienne connaît un tournant : les États-Unis ont annoncé la suspension de la livraison de missiles Patriot, de roquettes GMLRS et d’obus de 155 mm, invoquant l’épuisement de leurs stocks. Moscou s’en félicite, estimant qu’« un moindre approvisionnement en armes accélère la fin de l’opération militaire spéciale ». Kiev cherche à obtenir des clarifications, n’ayant reçu aucune notification formelle de Washington. En outre, le régime iranien, fragilisé depuis son dernier face-à-face avec Israël, intensifie la répression interne, avec plus de 700 arrestations de militants, d’internautes et de minorités en douze jours.
Bourse mondiale
Le marché international de l’armement vit un essor spectaculaire : l’Allemagne est redevenue le premier exportateur européen en 2024, avec 13,2 milliards d’euros de livraisons, contre 5,82 milliards en 2020. Au premier trimestre 2025, les ventes ont déjà totalisé 1,5 milliard, principalement destinées à l’Ukraine. Ce boom profite aux valeurs de défense, avec Rheinmetall dont le cours est multiplié par douze (+1 100 % en deux ans), MTU Industries affichant +13 % de chiffre d’affaires militaire, et des acteurs comme Hensoldt ou Renk réalisant l’essentiel de leur activité sur le continent. Cette flambée, qui se répercute sur les indices sectoriels, alimente des débats éthiques et diplomatiques intenses au sein de l’UE. Par ailleurs, les futures sur indices américains montrent une rotation prudente avant la fermeture des marchés outre-Atlantique, les investisseurs scrutant notamment les conséquences d’une possible réduction prolongée de l’aide militaire à Kiev.
Bourse française
En préouverture du 2 juillet, les futures du CAC 40 ont progressé de 35 points, à 7 705 points. Quelques heures plus tard, en cotation continue, l’indice parisien a gagné 0,9 % à 7 735 points, porté par le secteur de l’assurance et les opérations financières. Axa a lancé un programme de rachat d’actions de 3,8 milliards d’euros, témoignant d’une confiance dans son bilan et d’une volonté de soutenir son cours. Danone a finalisé l’acquisition de Kate Farms, renforçant sa position dans les alternatives végétales. Enfin, Euronext a confirmé le 2 juillet négocier l’acquisition de la Bourse d’Athènes (ATHEX) pour environ 399 millions d’euros via une offre publique d’échange, opération validée de bonne augure par l’État grec pour renforcer l’intégration des marchés européens et accroître la liquidité.
Comment définir quelles actions acheter dans un contexte géopolitique instable ?
Face aux fluctuations des marchés et aux chocs géopolitiques, établir une stratégie de sélection rigoureuse est essentiel. Identifiez d’abord les secteurs résilients, tels que la santé, les énergies renouvelables et la technologie, moins exposés aux cycles militaires. Évaluez la solidité financière des entreprises, leur niveau d’endettement et leur capacité à dégager des flux de trésorerie stables. Diversifiez ensuite vos lignes pour réduire la corrélation, en allouant une part de portefeuille à des valeurs défensives. Pour plus d’informations et une méthodologie détaillée, consultez notre guide « quelles actions acheter ».
Stratégies de diversification et sécurisation de votre placement financier
Une allocation réussie repose sur la complémentarité des actifs : actions, obligations, immobilier ou produits structurés. Les obligations d’État européenne peuvent stabiliser le portefeuille lors de pics de volatilité, tandis que certaines matières premières offrent une protection contre l’inflation. Intégrez également des placements alternatifs ou non corrélés pour lisser les rendements. N’oubliez pas d’ajuster votre horizon d’investissement selon votre profil de risque. Pour un accompagnement personnalisé et des solutions adaptées, découvrez notre offre complète de placement financier.
Publié le 2 juillet 2025, par :