Une donation est un acte important qui est, en principe, irrévocable. Le donateur ne peut donc pas revenir sur sa décision et ne peut pas récupérer le bien donné. Cependant, dans certaines situations particulières, liées au comportement du donataire (celui qui reçoit le don) ou à la situation du donateur (celui qui donne), la loi permet de demander la révocation de la donation.
Lors de la signature de la donation, le donateur peut décider d'imposer au donataire une ou plusieurs conditions à respecter en contrepartie de son don. L'acte authentique de donation peut ainsi préciser que le donataire s'engage à héberger le donateur, ou à entretenir le bien donné, par exemple.
En cas de non-respect des conditions fixées, le donateur pourra engager une action en justice pour demander l'annulation de la donation.
Bon à savoir : pour que les juges envisagent de remettre en cause la donation, il faut que :
Il existe trois situations dans lesquelles une donation peut être révoquée pour cause d'ingratitude (article 955 du code civil).
Face à ces comportements, le donateur ou ses héritiers peuvent demander l'annulation de la donation en justice dans l'année qui suit le délit, ou la condamnation définitive du donataire.
L'annulation d'une donation pour survenance d'enfants est envisageable sous réserve de respecter certaines conditions.
À noter : le donateur peut, à tout moment, renoncer à faire valoir cette révocation, même s'il l'avait fait inscrire dans l'acte authentique de donation (article 965 du code civil).
Pour améliorer la situation d'un époux dans la succession, il est possible de faire une donation entre époux des biens à venir, également appelée donation au dernier vivant. La particularité de ce type de donation est que le transfert de propriété n'a pas lieu lors de la signature de l'acte, mais au moment du décès de l'époux.
Ces donations étant différentes des autres, les possibilités de révocation sont également spécifiques.
En cas de divorce, la donation au dernier vivant est révoquée de plein droit, sauf si le donateur y renonce expressément (article 265 du code civil). Au contraire, si les époux se font, au cours de leur mariage, des donations de biens présents, le divorce n'aura aucune incidence sur celles-ci, sauf si le contrat de mariage prévoit la révocation des donations en cas de divorce.
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