Vous en avez marre de payer des taxes ? Vous rêvez d'un paradis fiscal et légal ? Ça existe ! Assurance-vie, PEL, compte épargne... Vous aussi, vous pouvez investir sans impôts. Comment défiscaliser son épargne ? Quels sont les placements non imposables ? Découvrez comment placer son argent sans payer d'impôts.
Vous le connaissez bien : le livret A est le compte d'épargne de base, un des placements sans risques. À versements et retraits libres, mais de 10€ minimum, il est plafonné à 22950€. Une fois le plafond atteint, les intérêts continuent d'alimenter le capital. Le taux d'intérêt est défini deux fois par an par l'État et est actuellement de 0,5%. L'avantage de ce livret, c'est qu'il est gratuit et ses intérêts sont exonérés d'impôt sur le revenu (IR) et de prélèvements sociaux (PS).
Également compte d'épargne rémunéré à versements et retraits libres, le LDDS demande un versement initial de 15€ à l'ouverture. Le plafond de ce produit d'épargne s'élève à 12000€, mais pour le reste, il est fortement semblable au livret A : le rendement fixe est de 0,5% et les intérêts ne sont pas soumis à l'IR et aux PS. Le but du LDDS est en fait de pouvoir faire don, si vous le souhaitez, de toute ou partie de votre épargne à une entreprise de l'économie sociale et solidaire.
Le LEP est une épargne réglementée non soumise à l'IR et aux prélèvements sociaux, réservée aux épargnants à revenus modestes. Le versement initial est de 30€ et le compte lui-même est plafonné à 7700€. Le taux d'intérêt est garanti par l'État et actuellement porté à 1%. Comme pour les précédents, les intérêts continuent de s'accumuler après l'atteinte du plafond.
Comment ne pas être imposable grâce au livret jeune ? Destiné uniquement aux jeunes résidents de France, âgés de 12 à 25 ans, ce compte est plafonné à 1600€. Seul le titulaire peut effectuer des dépôts et les retraits sont libres, mais soumis à autorisation du représentant légal pour les personnes de moins de 16 ans. Les intérêts, au taux de 0,75% minimum défini par les banques, sont encore une fois exonérés d'imposition.
L'assurance-vie présente de gros avantages fiscaux. Le taux de rendement dépend du type de gestion et du risque que vous accepterez pour vos placements. Vous versez sur votre contrat les sommes que vous souhaitez, sans plafond, mais attention, certains établissements imposent des conditions d'entrée et de prime. Par contre, pour les retraits, ce n'est pas la même histoire.
Les gains générés par les primes ne sont imposables qu'en cas de retrait, total ou partiel. En plus des PS de 17,2%, vous avez le droit de choisir le régime le plus intéressant pour vous, barème de l'IR ou prélèvement forfaitaire libératoire (PFL), selon l'âge de votre contrat :
Ici, le principe est le même, sauf que le taux de prélèvement forfaitaire libératoire est fixé à 12,8% pour tout contrat âgé de moins de 8 ans. Au bout de la huitième année, vous profitez de l'abattement et le taux de PFL passe à 7,5%. Vous avez toujours la possibilité de préférer le barème progressif de l'impôt sur le revenu. À ces taux s'ajouteront les 17,2% de prélèvements sociaux. Du coup, vous comprenez qu'il est plus qu'intéressant pour votre contrat de prendre fiscalement date au plus tôt, même avec le minimum d'immobilisations, car dans 8 ans, ce sera le jackpot.
Le PER se divise en 3 plans différents : PER individuel, PER collectif et PER catégoriel, potentiellement composés de 3 compartiments de versements : volontaires, issus d'épargne salariale et obligatoires.
Pour les détails, lisez Qu'est-ce que le PER (Plan d'Epargne Retraite) ?
Vous pouvez choisir la déduction fiscale des versements volontaires de vos revenus imposables, dans la limite d'un plafond par personne de 4114€ ou de 10% des revenus professionnels.
La fiscalité de sortie du PERin peut se faire sous forme de capital ou de rente :
Besoin d'infos détaillées ? Lisez notre guide du PER individuel.
La différence entre le PER catégoriel (PERcat) et le Plan d'Épargne Retraite d'entreprise collectif (PERcol), c'est que l'un est obligatoire et l'autre pas. Du coup, ils ont la même fiscalité de sortie, dépendant comme pour le PERin des types de versements :
Tableau : Fiscalité des PER collectifs
Types de versements | Détail | Sortie en capital | Sortie en rente |
---|---|---|---|
Volontaires | Déduits du revenu imposable | IR + plus-values imposées selon les règles des produits en capital | IR suivant les règles des pensions et retraites + PS appliqués sur une partie de l'épargne |
Volontaires | Non déduits | Plus-values imposées selon les règles des produits en capital | IR calculé suivant les règles des rentes viagères à titre onéreux |
Issus d'épargne salariale | Exonérés d'IR | Exonérés d'IR + plus-values soumises au régime des rentes viagères à titre onéreux | |
Obligatoires | X | IR + PS suivant les règles applicables aux pensions de retraite |
Le PERP est un ancien produit d'épargne : à l'âge de la retraite, le titulaire récupère le capital sous forme de rente viagère. Officiellement, ce produit n'est plus en circulation depuis octobre 2020, mais ceux déjà ouverts continuent d'être alimentés dans les mêmes conditions :
Vous pouvez le liquider sous forme de capital, qui sera alors imposé comme revenu exceptionnel ou au taux de 7,5%, de rente viagère, qui sera imposée au même titre que les pensions de retraite, ou un mix des deux.
Si ce n'est pas clair, faites-vous accompagner par un conseiller fiscal.
Le PEA est un produit d'épargne réglementé à la fiscalité complexe, mais super avantageuse. Investir dans un PEA pour sa retraite permet de faire de l'optimisation fiscale, tout en investissant dans des actions d'entreprises européennes. Il existe 3 sortes de PEA que nous allons voir dans un instant et qui possèdent des caractéristiques communes :
En savoir plus : comment fonctionne un PEA ?
Vous ouvrez un compte-titres normal dans un banque, dont le capital est investi dans des actions ou parts d'OPCV d'entreprises françaises ou européennes. Il est plafonné à 150.000€.
Chez un organisme d'assurance, vous souscrivez un contrat de capitalisation en unités de compte, investi dans des titres d'entreprises françaises ou européennes. Il est également plafonné à 150.000€.
Dans ce cas uniquement, tout ou partie du capital peut être converti en rente viagère. Celle-ci est alors exonérée d'IR, en totalité, et de prélèvements sociaux, partiellement, selon les âges du contrat et du titulaire.
C'est un PEA classique, sauf que son but est de financer les PME et les ETI. Vous pouvez l'ouvrir dans une banque ou auprès d'une assurance et le plafond est de 225.000€, ce qui est supérieur aux deux types précédents. Pour en savoir plus : faut-il investir dans un PEA PME ?
Avec pour but de financer les projets d'achat ou de travaux immobiliers, le PEL est gratuit, bloqué pendant minimum 4 ans et dure au maximum 10 ans. Le dépôt d'ouverture s'élève à 225€ et les versements doivent être de 540€ minimum par an, répartis comme vous le souhaitez. Son taux d'intérêt est de 1%, mais il est plafonné à 61.200€.
Pour les PEL de plus de 12 ans, les plus-values ne seront imposées qu'à partir de la 13e année, au taux de PFU de 30% ou au barème progressif.
Pour + de détails, lisez notre article sur la fiscalité du PEL.
Le Compte Épargne Logement possède un rendement fixe de 0,25% et un montant d'ouverture de 300€ est exigé. Les versements suivants sont libres, mais doivent être supérieurs à 75€. Le CEL est plafonné à 15.300€.
Contrairement à ceux d'un CEL ouvert après 2018, les intérêts d'un CEL ouvert avant le 1e janvier 2018 ne sont pas imposables à l'IR, mais sont soumis à des prélèvements sociaux de 17,2%. Parfait pour déduire son investissement de son IR.
Les PEL et CEL ouverts après 2018 sont imposés dès la première année, à la flat tax (PFU) de 30%, divisée entre les prélèvements sociaux de 17,2% et un prélèvement forfaitaire libératoire de 12,8%.
Conclusion
Vous connaissez à présent les bons tuyaux pour libérer son épargne de l'impôt. Comment ne plus être imposable ? Investissez dans l'assurance-vie au bon moment, dans un plan d'épargne adapté ou encore sur un compte classique. La rémunération des livrets d'épargne est peut-être faible, mais ce sont tout de même des placements non imposables.
Le livret A, le Livret de développement durable et solidaire (LDDS), le Livret d'épargne populaire (LEP) et le Livret jeune. Détails dans notre article !